Olivier Véran vient de réjouir tous les étudiants en kiné. A partir de 2021, tous les diplômes vont avoir droit au grade de master
C’est une belle bataille de gagnée, mais pas encore la guerre. Les étudiants en kiné vont enfin pouvoir avoir droit au grade de master après leur 5 années d’études. Malgré tout, le président de la FNEK (Fédération nationale des étudiants en kinésithérapie), Adam Diouri, se veut sceptique.
Pas encore tout gagné
Normalement, nous devrions nous réjouir d’une telle nouvelle. Mais comme nous vous le faisions savoir, celui qui se trouve à la tête de la FNEK se méfie. En effet, ce dernier accordait récemment une interview à nos confrères de l’Etudiant :
« Jusque-là, c’est comme si on était champion du monde, mais sans médaille ». S’il emploie le ton de l’humour, c’est surtout parce que cette « guerre » pour les étudiants en kiné dure depuis près de 16 ans !
C’est en en 2015 que ces derniers commençaient à enfin avoir de l’espoir. Adam Diouri faisant en effet savoir : « le passage des études de trois à cinq ans était déjà une grosse victoire en 2015. On était enfin reconnu à notre juste valeur. »
Pour rappel, pour les futurs kiné, ces derniers doivent obligatoirement passer une première année d’étude universitaire en guise de « formation ». Toutefois, celle-ci ne se voit pas compter dans les crédits ECTS. Une situation qui devrait changer :
« C’était rageant parce que cette première année est loin d’être la plus simple ». Mais comme nous vous le faisions savoir, cela reste à présent de l’histoire ancienne. Etant donné que les 5 ans d’étude sont enfin reconnues !
Toutefois, comme vous vous en doutez, les élèves en kiné ne peuvent pas totalement fêter leur victoire. La raison ? Nous allons vous la dévoiler dans les lignes qui suivent dans cet article. Le président de la FNEK donnant plus de détails.
Les kinés de 2021 seront les seuls à avoir le grade master
En effet, les futurs « masseurs » vont bel et bien avoir droit au grade de master. Mais uniquement les nouveaux et ceux de cette année. Pas ceux des années précédentes… C’est en partie cela qui agace Adam Diouri et nous pouvons le comprendre.
Celui-ci faisant en effet savoir : « En 2015, le concours d’entrée en IFMK a été supprimé. Seuls quelques instituts ont poursuivi leur recrutement par cette voie pendant deux ans. » L’Etudiant expliquant que « les diplômés 2019 et 2020 ne pourront pas prétendre à ce grade de master. »
Certains crieront sans doute à l’injustice et nous avons de quoi les comprendre. Mais le Gouvernement n’a pas voulu s’attarder sur ces cas. Nul doute qu’il va devoir le faire lorsqu’il verra la colère grandir chez ceux se sentant lésés par leurs choix.
Ils pourront toujours compter sur le président de la FNEK qui ne compte pas les abandonner aussi facilement. C’est en tout cas ce que nous pouvons comprendre en lisant la suite de ses propos. Ce dernier ajoutant en effet :
« On a tous le même diplôme. C’est une réparation qu’on demande et c’était mérité car on est tous éligibles à cette reconnaissance. On dénonce une discrimination. Donc on va continuer à se battre pour eux même si on est pessimiste. »
Celui qui représente les étudiants en kiné concluant enfin : « C’est dommage, on était si proche d’une victoire parfaite. » Rien n’est perdu. En effet, la victoire peut encore devenir parfaite si Olivier Véran revoit son plan. Il l’a déjà prouvé alors pourquoi pas le refaire ?
Une belle victoire malgré tout
Si quelques zones d’ombre restent à éclaircir, tout le monde peut se montrer d’accord pour dire qu’il s’agit d’une véritable victoire. En effet, pour rappel, auparavant, les diplômés devaient réaliser un master 2 pour ensuite pouvoir réaliser leur thèse.
A présent, cela va rester difficile, certes, comme le fait savoir Adam Diouiri. Mais plus accessible malgré tout : « Demain, ce sera encore dur d’entrer direct en doctorat. Car ce n’est pas une habitude de recevoir des kinés et la sélection est rude. » Nous ne pouvons pas y entrer comme dans un moulin. Mais cela est-il vraiment choquant ? Pas vraiment.
Malgré tout, ces changements vont permettre de rendre la vie d’un kiné plus « facile » : « Les échanges seront plus simples. Car notre formation reste vraiment reconnue d’un point de vue européen. »
Vous l’aurez donc compris. Bien que quelques points puissent s’améliorer pour « fêter la victoire », tout le monde semble content. Cela fait plusieurs années que les étudiants attendaient cela.
Et ce dernier semble enfin s’être produit. Reste à savoir si tout va être respecté. En effet, nous ne sommes pas à l’abri de plusieurs modifications dans les annonces faites par Olivier Véran. Croisons donc les doigts pour que cela n’arrive pas.
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