Campus
Partager sur

Budget de l’enseignement supérieur : les étudiant-e-s refusent de voir leurs conditions d’études sacrifiées !

Budget de l’enseignement supérieur : les étudiant-e-s refusent de voir leurs conditions d’études sacrifiées !

l’UNEF (...) appelle à une journée d’action nationale dans l’enseignement supérieur pour protester contre les orientations budgétaires du gouvernement.

Ce mardi 8 décembre, le sénat adoptera définitivement le projet de loi de finances 2016. Face à un budget largement insuffisant qui risque de dégrader encore un peu plus les conditions d’études des étudiants, l’UNEF avec le reste de la communauté universitaire appelle à une journée d’action nationale dans l’enseignement supérieur pour protester contre les orientations budgétaires du gouvernement et leurs conséquences.

Il est urgent de débloquer des moyens supplémentaires pour l’enseignement supérieur !

Issu de la poussée démographique de la fin des années 90, le nombre de jeunes souhaitant suivre des études dans le supérieur est en forte croissance. Après les 65 000 étudiant-e-s supplémentaires à la rentrée 2015, l’augmentation des effectifs se poursuivra dans les prochaines années, et demande aux établissements (universités, écoles, BTS, etc.) des moyens supplémentaires pour les accueillir et les former dans des conditions correctes.

A travers le PLF 2016, le gouvernement enfonce les universités dans la pénurie budgétaire : en se contentant d’annuler une coupe de 100 millions d’euros sur les établissements en 2016, déjà affaiblis par 10 ans de désengagement financier, il acte bel et bien une nouvelle année de vaches maigres pour nos établissements de l’enseignement supérieur.

Rappel à la réalité : l’année 2016 est d’ores et déjà marquée par un recul des conditions d’études

Les conséquences pour les étudiant-e-s sont sévères, alors que les premiers arbitrages des établissements tombent : pour l’année 2016, ce sont 14 postes gelés à l’université du Littoral et de la Côte d’Opale, de lourds prélèvements sur fond de roulement à Lille 2 et Paris 2, une augmentation des frais d’inscription à l’IEP de Paris, etc.

Concrètement, des problèmes d’inscription aux salles de cours surchargées, en passant par des locaux délabrés et des problèmes administratifs, c’est la capacité des jeunes à maitriser leur orientation et à obtenir un diplôme de qualité qui est directement remise en cause.

En l’état, le projet de loi de finances 2016 prépare donc une année 2016 encore plus difficile que la précédente, en opposition totale avec les objectifs affichés par le gouvernement de permettre à 60% d’une classe d’âge d’être diplômée de l’enseignement supérieur.

Le gouvernement doit arrêter de faire la sourde-oreille et investir dans l’enseignement supérieur

Malgré des protestations unanimes de la part de la communauté universitaire, et une mobilisation de la jeunesse lors de la journée du 16 octobre, le gouvernement est resté sourd et a refusé toute inflexion supplémentaire de son budget.

En cette journée d’action nationale, les étudiant-e-s rappellent leur refus de voir sacrifier leur capacité à obtenir un diplôme, et rappellent que l’éducation n’est pas une dépense superflue mais un investissement dans l’avenir : le pays détermine aujourd’hui sa capacité à se doter d’une jeunesse formée, qualifiée et émancipée.

L’UNEF appelle tous les étudiants à se rassembler devant le Sénat à 12h30 pour revendiquer :

– Un investissement budgétaire pluriannuel dans l’enseignement supérieur qui corresponde à la hausse des effectifs

– 500 millions d’euros supplémentaires dans le budget des universités en 2016, en fléchant ces moyens vers les premiers cycles pour assurer un encadrement satisfaisant aux étudiant-e-s

– La fin de toutes les pratiques sélectives à l’entrée de l’université pour permettre à chaque jeune d’être maître de son orientation et de son projet de vie.

Afficher +