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Bac 2015: réviser avec la correction vidéo sujet philo Bac S « L’artiste est il maître de son œuvre ? » et « Vivons-nous pour être heureux ? »

Bac 2015 réviser avec la correction vidéo sujet philo Bac S « L’artiste est il maître de son œuvre » et « Vivons-nous pour être heureux »

Dans le cadre des révisons du Bac 2015, aujourd'hui MCE vous propose de réviser avec la correction vidéo sujet philo Bac S « L’artiste est il maître de son œuvre ? » et « Vivons-nous pour être heureux ? »

Retrouvez la correction vidéo du sujet de philosophie pour le Bac 2014 série S sur « L’artiste est il maître de son œuvre ? » et « Vivons-nous pour être heureux ? » par Charles Tafanelli, professeur agrégé IPECOM.

Bac 2015: « L’artiste est il maître de son œuvre ? »

Problématisation possible
Il semblerait surprenant d’affirmer que l’artiste ne maîtrise pas son œuvre puisqu’il la crée. Néanmoins, l’inspiration procède de mécanismes en partie difficiles à cerner, comme si l’œuvre était portée par l’artiste à son insu. Aussi, si l’on considère que l’artiste doit maîtriser le savoir-faire pour réaliser son œuvre, ne peut-on pas considérer qu’une partie du processus de création lui échappe ?

Plan possible
I/ L’artiste, comme un artisan, se rend maître des mécanismes de création ainsi que de la forme de son œuvre.
L’artiste décide de ce qu’il crée, du projet qu’il se donne, et son savoir-faire, à l’image de celui de l’artisan, permet de maîtriser l’œuvre qu’il façonne.
On peut ici prendre des exemples de théories artistiques qui ont engendrées des prodictions d’œuvre conformes à ce que l’artistes donnaitc omme prncipes : Le roman expérimental de Zola, L’art poétique de Verlaine, Manifeste du surréalisme de Breton…

II/ Mais le processus d’inspiration et le trait de génie n’échappe-t-ils pas au moins en partie à la conscience réfléchie de l’artiste ?
Si les mécanismes de création suffisaient à produire une œuvre d’art, il ne s’agirait que d’un travail artisanal. Or, Chacun sait que l’artiste n’est pas toujours conscient des sources qui l’ont inspirées. Le génie correspond précisément à cette part mystérieuse qui échappe à la conscience du créateur (cf. Diderot)

III/ Si un artiste maîtrise l’aspect technique nécessaire à la création de l’œuvre ainsi que sa finalité, une part mystérieuse se joue dans ce processus et laisse au récepteur une part de création possible.
L’artiste reconnaît cette part d’inspiration « divine » ou « inconsciente ». Une part des significations possibles de l’œuvre lui échappe. Le récepteur (ou public) est donc capable de prolonger l’acte créateur de l’artiste, et ce au travers des différentes époques. (C’est notamment la thèse de Michel Tournier dans le Vol du Vampire.

Bac 2015: « Vivons-nous pour être heureux ? »

Problématisation possible
Une vie sans bonheur semble indigne d’être vécue, mais assujettir l’existence à la quête du bonheur peut rapidement devenir infernal.

Plan possible
I/ Une vie qui ne serait orientée vers le désir d’être heureux ne semble pas souhaitable.
L’objectif de la philosophie, et notamment de la philosophie grecque dite hellenistique ou eudémoniste est intégralement la recherche du bonheur. Faire référence aux thèses des stoïciens, des épicuriens ou d’Aristote est souhaitable.
Renoncer à vivre heureux pourrait être considérer comme un renoncement à la vie même

II/ Néanmoins, soumettre chaque instant de son existence à la quête du bonheur pourrait conditionner une vie artificielle et difficile à vivre.
Passer sa vie à poser comme finalité le bonheur risque d’entrainer un décalage par rapport au temps et à l’imprévu. Réfléchir sur les conditions du bonheur risque fort d’empécher de le ressentir dans l’instant, en imposant un discours tout fait qui nous éloignerait de la spontanéïté du sentiment ressenti. C’est ici le sens du refus nietzschéen des discours sur la question du bonheur qui se révèlent finalement des idéaux ascétiques.

III/ La difficile saisie du bonheur revient peut-être à accepter la vie telle qu’elle s’offre. L’acceptation de la vie serait alors la condition du bonheur.
La vie étant imprévue et imprévisible, il apparaît impossible d’envisager le bonheur comme fin exclusive : le risque est bien de ne plus accepter les aléas de l’existence. Avant d’assujettir la vie au bonheur, et pour être heureux, ne vaut-il pas mieux apprendre à accepter la vie telle quelle est comme préalable au sentiment du bonheur ?

On peut penser à l’itinéraire de Montaigne (Essais) qui, à la fin d’un itinéraire consacré à chercher la définition du bonheur, en vient à l’acceptation de la vie dans l’immédiateté.

Retrouvez tous nos articles sur le Bac 2015 et tous les outils pour vous aider à réviser et à l’obtenir dans notre grand dossier BAC 2015, bon courage à tous.

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