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Bac 2015: les corrigés sujet philo Bac S « La politique échappe-t-elle à une exigence de vérité ? »

Bac 2015 correction écrite sujet philo Bac S « La politique échappe-t-elle à une exigence de vérité »

Quelques minutes après la fin de l'épreuve de philo au Bac 2015 pour les lycéens de Bac S, découvrez les corrigés sujet philo Bac S « La politique échappe-t-elle à une exigence de vérité ? »

L’épreuve de Philo au Bac S a fini il y a quelques minutes et MCE vous propose déjà la correction écrite sujet philo Bac S « La politique échappe-t-elle à une exigence de vérité ? ». Cette correction vous est proposée par Cours Déclic, organisme de cours particuliers sur l’île de France du CP à bac+5 en toutes matières.

Bac 2015: les corrigés sujet philo Bac S « La politique échappe-t-elle à une exigence de vérité ? »

L’homme, Aristote le voit d’abord comme un animal politique c’est-à-dire comme un être qui a besoin des autres pour se construire. Effectivement, la politique réfléchit à la vie dans la cité, c’est-à-dire se fixe l’exigence du bien commun. Or, viser le bien commun, cela exige t-il d’un devoir de transparence et de vérité? A en soupeser la question “La politique échappe t-elle à une exigence de vérité”, il semblerait que la politique puisse s’affranchir d’une exigence de dire la vérité aux hommes et de leur être transparente.

I. La politique se doit de dire la vérité aux individus de la cité
Une première voix qui est celle de la logique, du bien, de la raison, nous oblige à entrevoir la politique sous l’angle de la sincérité, de la transparence. Cela ne veut pas dire que le politicien doit donner une image fidèle de lui-même ou de sa vie privée. L’homme politique distingue dans un premier temps la sphère privée de la sphère publique. L’exigence de vérité ne s’applique donc pas à lui-même mais à son attitude envers les citoyens.
Alors la politique devient la vie des citoyens, le vivre ensemble plutôt que l’affaire de quelques-uns qui délivrent le pouvoir à des individus qui leur seraient subordonnés.
La politique vise ainsi le bien commun, privilégie non pas le bien d’individualités mais le bien de tous.
Or, le peuple est-il le plus à même d’entrevoir quel est son bonheur ? N’y aurait-il pas nécessité de travestir la vérité pour mettre en valeur le bien commun ? Des vérités dérangeantes pour le bien être de la vie en société devraient-elles être cachées ?

II. La politique, parce qu’elle vise le bien commun, est parfois obligée de masquer la vérité au plus grand nombre
Cf Tocqueville : La religion chrétienne remarque t-il dans son étude sur la démocratie en Amérique, est bonne pour le peuple. Cela pacifie ses angoisses, cela lui donne de l’espérance. Or Tocqueville est athée et ne croit pas en Dieu seulement pour lui la croyance en Dieu est bonne pour la vie de la cité. Ce mensonge de la religion selon Tocqueville, prolonge ce que Marx appelait “l’opium du peuple”. Ainsi on peut juger que le mensonge, ou que le travestissement de la vérité engage un bien-être du peuple ou aussi peut-être, une révolte reportée à plus tard.
Mais peut-on se suffire d’une politique mensongère et qui échappe à l’exigence de vérité ?

III. La politique aujourd’hui, c’est la mise en oeuvre de la démocratie, c’est le règne du peuple. Elle vise donc “le moins mauvais régime possible” toujours selon Aristote . Par conséquent, sans mentir au peuple, la politique devrait être un effort de clarification et de prise de conscience de l’individu sur lui-même et de ses relations avec autrui. La politique, idéalement, plutôt que d’asservir le peuple en exacerbant ses désirs, ses émotions, devrait nous faire revenir à l’amour de la sagesse, c’est-à-dire à pratiquer la philosophie.
Le meilleur homme politique alors, reste le philosophe. C’est-à-dire au fond, celui qui privilégie la sagesse, celui qui place le bien commun au-dessus de son bien personnel. Cela serait une vision très éloignée du Prince de Machiavel, cela engagerait aussi une vision différente du texte de La Boétie “De la servitude volontaire” … c’est-à-dire que le régime serait unanimement respecté, voulu, désiré par le peuple. Ce devoir de respect mutuel du peuple et de son gouvernement est à la base de la vie dans la cité.

Conclusion : Alors l’état n’est plus “ce monstre froid” imaginé par Nietzsche, il devient au contraire un véritable Léviathan où tous les hommes marchent ensemble dans un même corps et bénéficie d’une vision équilibrée de leur régime, dans l’authenticité de ce que vivre ensemble implique.

Cette correction vous a été proposée par Cours Déclic, organisme de cours particuliers sur l’Île de France du CP à bac+5 en toutes matières.

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