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Assas: des étudiantes témoignent contre un enseignant « prédateur » !

Assas des étudiantes témoignent contre un enseignant prédateur

Assas, la faculté de droit Paris II saisit la justice. Des dizaines de plaintes ont été déposé à l'administration contre un enseignant.

Assas a recensé des dizaines de plaintes. Toutes parvenues de jeunes étudiantes de la faculté de droit Paris II. Un enseignant aurait en effet des comportements très inappropriés. Plusieurs témoignages valident les plaintes.

« C’était un prédateur, il partait à la chasse. » Les témoignages sont aussi très choquants. Des rumeurs circulent depuis déjà pas mal de temps dans les couloirs de la faculté. Monsieur X* vient d’être renvoyé. Il s’occupait des travaux dirigés au sein de l’établissement. Plus d’une soixantaines d’étudiantes ont rapporté des faits insoutenables sur les insistances de Monsieur X. Le Figaro a interrogé l’université qui répond et confirme aussi les faits. « Le professeur a été suspendu de ses fonctions le 26 mars, et une procédure a été lancée auprès du procureur de la République le 10 avril 2019″.

Monsieur X a 27 ans. Et il travaillait depuis 3 ans à l’Université Paris II Panthéon-Assas. Il aurait eu plus d’une dizaine de rapports sexuels avec de jeunes étudiantes selon les témoignages recueillis par Le Figaro. Et toujours selon leurs informations, il serait porteur d’une maladie sexuellement transmissible. Et il aurait obligé des jeunes filles à avoir des rapports sans protection. « Il nous a signalé qu’il avait l’hépatite B, et qu’il prendrait ses responsabilités »

Assas : un prédateur qui paraissait « cool« 

Le prédateur aurait un réel système opératoire selon une professeure de prépa. Alphonse, un étudiant, le confirme : «Il te faisait penser que tu étais quelqu’un de spécial, il arrive à te déconnecter de la réalité, à te faire croire que tu as des trucs en plus». Il continue en disant : « J’ai vu les messages qu’il envoyait aux filles, et ce sont les mêmes à chaque fois. Il lançait son filet en envoyant plein de mails à tout le monde et il voyait les poissons qu’il attrapait ». Le nombre de filles harcelées est encore incertain à ce jour. Car beaucoup n’osent pas en parler. Et la plupart ont peur de porter plainte.

« Il s’était confié à moi un peu avant l’histoire concernant sa maladie, et je lui avais demandé s’il prévenait ses partenaires sexuels. » explique aussi Alphonse à Le Figaro. Et Monsieur X avait répondu à Alphonse : « Bien sûr que oui, tu me prends pour qui« .

Assas : l’université constitue une partie civile

Une professeur de prépa témoigne aussi en disant : « Les filles ont peur de porter plainte. J’ai vu des étudiantes terrorisées. Les profs ont des auras qui font qu’on est dans une position d’infériorité. On leur répond “vous êtes consentantes”. Non, on n’est pas consentantes, non, pas de consentement sain quand on est face à un chargé de travaux dirigés qui peut nous noter et qui, à un point près, peut changer notre année. »

L’université est entrain de rassembler tous les éléments et constituer une partie civile. Pour le directeur adjoint chargé des études : « L’université a fait un signalement auprès du procureur, maintenant c’est à la justice de qualifier les faits et d’éventuellement décider des poursuites à mener, si les faits sont avérés, de condamner« . Les témoignages et les preuves matérielles sont là. Il ne reste plus qu’à attendre l’heure du jugement.

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