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Apprentissage: lutter contre les ruptures de contrat c’est possible !

Apprentissage: lutter contre les ruptures de contrat c’est possible !

L'Anaf a proposé une note de mise en œuvre concrète pour la généralisation de cette méthode au gouvernement. Elle vise les ruptures de contrat.

La démarche proactive, attractive et performante pour les entreprises et pour les jeunes doit être enseignée dans tous les CFA.

I. Un protocole « clé en main » permet d’attirer les entreprises et les jeunes vers l’apprentissage et d’améliorer fortement leur satisfaction

Ce protocole a été conçu dans le cadre de la formation en alternance (5% de ruptures pour 60 000 apprentis sur 6 ans contre 21% habituellement). Il a été adapté ensuite à l’amont de l’alternance (orientation et recherche de stage ou de contrat : 60% de placement pour 3 000 jeunes au lieu de 30% habituellement).

II. La clé de la démarche proactive : anticiper systématiquement les besoins de production imminents des entreprises par l’accompagnement et la formation individualisée

Le protocole aide les publics en orientation ou en formation alternée à anticiper les besoins de production imminents des entreprises par la formation et le conseil individualisés. Les publics sont entraînés par jeux de rôle puis coachés pour poser aux entreprises des questions à choix multiples orientées « production imminente ». Ils sont ensuite entraînés à anticiper les besoins imminents identifiés et à y répondre en mobilisant les savoirs associés (basiques ou experts). Cette mobilisation dans l’imminence renforce leur rapport au savoir. Un complément du protocole entraîne les accompagnateurs à réaliser la même anticipation, à aider les publics à la réaliser, à inciter les entreprises à la reconnaître et la récompenser. Ceci constitue un changement de posture décisif transférable non seulement à l’amont de l’alternance et à ses formations, mais aussi à toutes les situations de l’emploi et du développement économique (création d’emploi, POE proactive, reconversion, discrimination à l’embauche, formation continue alternée…).

III. Coût et mise en œuvre : Le protocole a été modélisé, il est enseigné aux CFA franciliens mais pourrait l’être aussi dans toute la France et aux administrations

Il permet de former rapidement (jeux de rôle, coaching en quelques heures) les formateurs mais aussi les cadres des centres de formation et les services administratifs des régions (particulièrement ceux portant les dispositifs de la formation professionnelle et de l’emploi).

Les projets de mise en œuvre coûtent 180€ par apprenti dans les CFA, et 240€ par jeune pour l’amont. La formation des personnels de CFA et des partenaires coûte 300€ par personne. Une proposition de déploiement global est présentée en annexe 1.

Annexe 1

Stratégie pour déployer la démarche proactive dans les dispositifs régionaux et nationaux existants

S’appuyer sur une mission pour la relation « publics/entreprises » dans chaque région

Cette direction serait transversale à la formation professionnelle et aux lycées et prioriserait, dans tous les dispositifs, l’accompagnement des opérateurs (accompagnateurs et leurs encadrements) dans la maîtrise du protocole. Les chargés de mission et les cadres des régions seraient aussi formés à ce protocole, à son intégration dans tous les dispositifs existants, et à sa négociation avec les opérateurs (voir centre d’appui plus bas).

Diffuser des vidéos (médias, réseaux sociaux) auprès des jeunes, familles et entreprises afin de révéler et d’entretenir leur demande auprès des opérateurs

Les vidéos de la région Ile-de-France, améliorées, relaieraient la satisfaction des jeunes, des familles et des entreprises (forte augmentation du sentiment d’efficacité, du plaisir d’apprendre, de la productivité, de la réussite en entreprise, de la réussite scolaire…). Cela donnerait aux bénéficiaires des repères pour exiger des opérateurs (éducation, orientation, formation…) et des pouvoirs publics la mise en œuvre de la démarche proactive : Demande sans laquelle le changement est inenvisageable.

Créer une mission interministérielle et/ou un centre national d’appui à la proactivité

Cette mission et ce centre permettraient de continuer à modéliser les pratiques performantes, à approfondir les recherches les concernant, à les labelliser, à les contrôler, à former à leur mise en œuvre à tous les niveaux (Etat, régions, opérateurs, partenaires…), à les promouvoir (vidéos, communication) et à les exporter (expertise internationale).

Généraliser les outils numériques connectés pour les publics et les entreprises afin d’accélérer le déploiement de la démarche proactive.

Les outils connectés individualisent et accélèrent les apprentissages (d’un facteur 2 à 5), à condition de les intégrer dans la démarche proactive : la bonne information, au bon moment, pour la bonne production et le bon apprentissage. Les économies de temps ainsi réalisées et les plus-values productives seront redéployées sur l’autofinancement des outils, le financement de nouvelles formes d’accompagnement des publics (dématérialisation, distanciel…) et l’accompagnement au changement (dispositifs des régions). Un nouveau modèle économique pour la formation et pour l’éducation pourra enfin émerger.

De plus, le réseau social des jeunes professionnels « Filme ton job » porté par l’Anaf et une bourse aux contrats d’apprentissage (telle que Focaliz déjà présenté à la ministre du travail) peuvent être intégrés dans un portail « alternance » vraiment utile et convivial

S’appuyer sur l’Association des apprentis de France et sur les partenaires sociaux

L’Anaf a choisi de relayer l’intérêt de la démarche proactive pour les jeunes et de développer cette dernière avec sa filiale (Proactive Academy). La CGPME et le MEDEF y sont aussi très favorables. Les syndicats de salariés pourraient être associés et bénéficier d’atouts supplémentaire pour gagner la confiance de leurs adhérents.

Déployer la démarche proactive sur des bassins d’emploi précis

A l’image du déploiement en cours de réalisation sur le territoire de Roissy, cibler des territoires porteurs d’activités et/ou emblématiques. Des structures du type « GIP de Roissy » permettraient de relayer l’action régionale, de décliner de façon systémique le protocole avec les opérateurs locaux concernés (orientation, formation, développement économique, éducation…) et d’en faire une vitrine au plus près des populations.

Annexe 2

La démarche proactive impacte 6 indicateurs clés de l’emploi (2009-2015)

Depuis 6 ans, chaque année, 70 CFA (sur 137) ont participé au dispositif qualité, 60
000 jeunes ou apprentis ont été mobilisés (10 000 par an sur 100 000). Tous les niveaux et les secteurs professionnels ont été concernés (voir détails en annexe 3).

1. -> 6% de ruptures de contrats d’apprentissage au lieu de 21% (10 000 apprentis par an sur 100 000 au total) : https://www.apprentilive.fr/embed-618.html (3 exemples)

En 2014-2015, sur 9 706 jeunes ou apprentis concernés, 5,9% de ruptures au lieu de 21% (moyenne nationale) – Baisse confirmée par la base Ariane en Idf.

13,4% de ruptures en 2010, 11,7% en 2011, 9,6% en 2012, 8,4% en 2013, 4,8% en 2014.

Pour les niveaux 5 (3 381 apprentis) en 2014-2015 : 8,6% de ruptures au lieu de 34% habituellement. Voir détails en annexe 3.

2. -> 84% d’obtention de diplôme au lieu de 73% (10 000 apprentis par an sur 100 000 au total) :

En 2014-2015, sur 9 706 jeunes ou apprentis concernés, 84,4% d’obtention de diplôme contre 73% (groupe témoin). Voir détails en annexe 3.

3. -> 60% de placement en contrat d’apprentissage au lieu de 42% (3 107 jeunes concernés en 2014-2015 sur 16 000) :

En 2014-2015 : 60,4% de placement en contrat, 73% si on compte les stages contre 41,9% habituellement (49% si on compte les stages).

4. -> 71% de placement en contrat par les développeurs au lieu de 29% (2 développeurs concernés sur 100) :

71% de transformation en contrat en 2014 contre 29% en 2013.

100% de rendez-vous obtenus en 2014 contre 21% en 2013.

https://www.apprentilive.fr/embed-371.html

credit photo: contact-avocat.com

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