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Apprentissage: la campagne de pub qui exaspère les universités

Apprentissage: la campagne de pub qui exaspère les universités

La dernière campagne de pub du Fonds national de promotion et de communication de l'artisanat (FNPCA) oppose l'apprentissage et l'université met les Facultés en colère.

« Quand la fac est finie on cherche, quand l’apprentissage est fini on trouve », considérée comme une attaque, l’université encaisse mal le coup de cette campagne de pub lancée cette semaine. Pour le Fonds national de promotion et de communication de l’artisanat (FNPCA), le but est de promouvoir l’apprentissage considéré comme une formation « sous­estimée, parfois dénigrée et souvent méconnue ». Cependant, cette publicité comparative attaque plus ou moins directement le concurrent de l’apprentissage: l’université. Et pour cause, la faculté s’est offusquée de la comparaison qu’elle juge fausse. Les formations universitaires ont souhaité rappeler que les fac accordent une place importante à apprentissage. « Honteuse campagne infondée » Les professionnels de l’éducation eux aussi ont pris part à la polémique et n’ont pas mâché leurs mots.

Une campagne de clichés?

A la rentrée 2013 c’était 138.000 jeunes qui effectuaient leur apprentissage dans le supérieur, soit environ un tiers du total des apprentis, une augmentation de 95 % par rapport à l’année 1995. L’Association nationale pour l’apprentissage dans le supérieur (Anasup) a dénoncé dans son communiqué de la semaine dernière que cette campagne de publicité n’est qu’un « raccourci douteux et caricatural qui consiste à opposer fac et apprentissage, et à véhiculer le cliché passéiste de l’université comme voie sans avenir pour les jeunes. Opposer fac et apprentissage est d’abord un contresens et surtout une contre­vérité ». L’Anasup a également tenu à rappeler que « au fil des ans, l’université est même devenue l’un des principaux moteurs de l’apprentissage dans le supérieur », ajoute l’Anasup.

L’apprentissage une meilleure insertion professionnelle

Le ministère de l’Education Nationale et de l’Enseignement Supérieur insiste qu’en terme d’emploi, c’est entre 82 et 89 % des diplômés de l’université (DUT, licences professionnelles et masters) qui sont insérés sur le marché 18 mois après l’obtention de leur diplôme. Néanmoins, le Céreq (Centre d’études et de recherche sur les qualifications) a démontré que pour un niveau égal de diplôme, en passant par la case apprentissage l’insertion professionnelle est favorisée. Et pour cause, en 2013, seulement 26 % des jeunes qui avaient obtenu en 2010 leur CAP ou BEP en apprentissage étaient au chômage, contre 35 % chez ceux qui ont obtenu les mêmes diplômes en choisissant la case scolaire.

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