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APB: la plateforme serait-elle la cause de la fuite des étudiants vers l’étranger ?

APB : la plateforme serait-elle la cause de la fuite des étudiants vers l'étranger ?

APB est soumis a une vive polémique depuis quelques temps. Mais l'absence de sélection à l'université n'est-elle pas le réel problème ?

Les critiques fusent contre APB : manque de transparence, tirage au sort, prise en compte de l’origine sociale des étudiants. Alors que le ministère de l’Éducation nationale a rendu public l’algorithme qui détermine l’avenir des jeunes, le vrai problème ne serait-il pas ailleurs ? L’absence de sélection à l’université relèverait-elle d’une injustice ? Encouragerait-elle de la fuite des cerveaux ? C’est l’argumentaire tenu par Le Figaro Étudiant. Et après réflexion, cela semble plutôt logique.

APB : la proximité pour seul critère de sélection

Le document diffusé par l’Éducation nationale révèle que le critère de sélection le plus important est géographique. En effet, l’université a interdiction de départager ses candidats selon leurs résultats scolaires. Seuls solutions pour sélectionner les candidats dans les filières en tension : privilégier ceux dont l’académie du lycée est identique à celle de l’université. Et si cela ne suffit pas, les étudiants sont tirés au sort. Ainsi, un étudiant de Lyon ayant eu une mention très bien au Bac aura très peu de chance d’intégrer l’université Pierre et Marie Curie ? Un étudiant du XII ème arrondissement de Paris, qui lui aurait obtenu son bac au rattrapage serait prioritaire.

Les bachelier partent pour l’étranger

Alors pour pallier à cette injustice, les étudiants brillants n’hésitent pas à partir à l’étranger. Et les universités étrangères les accueillent à bras ouverts. Ainsi, 4 500 Français se sont inscrits sur la plateforme Ucas, l’équivalent de l’APB anglais en 2015. C’est 500 de plus que l’année dernière. La Suisse est également prisée par les étudiants de l’Hexagone. L’École polytechnique fédérale de Lausanne a vu les candidatures françaises à son bachelor augmenter de 20% ces 5 dernières années. Seul critère pour intégrer l’université Suisse : avoir obtenu la mention très bien à son bac S. L’université française est donc la seule à ne pas tenir les résultats du bac. La fuite des cerveaux ne concerne plus uniquement les jeunes diplômés. Les bacheliers les mieux notés eux-aussi quittent la France.

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