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APB: le flou persiste malgré la publication de l’algorithme

APB: le flou persiste malgré la publication de l'algorithme

L'association lycéenne Droit des lycéens le réclamait depuis longtemps : l'algorithme APB a enfin été dévoilé. Malgré tout, le flou persiste.

L’algorithme qui détermine le futur des étudiants a enfin été dévoilé. Droit des lycéens le réclamait depuis longtemps, l’algorithme d’APB a été rendu public. L’association lycéenne dénonçait les modalités « extrêmement opaques », voire « illégales » de la procédure Admission Post-Bac. Le ministère de l’Éducation nationale aura finalement attendu la date limite d’enregistrement des vœux des élèves de Terminale sur la plateforme pour exaucer partiellement leurs vœux.

Le dernier tri d’APB: un tirage au sort

Mardi 31 juin, le ministère a dévoilé une infographie expliquant le fonctionnement général de l’algorithme. Un autre document explique plus spécifiquement les critères chargés de départager les candidats à des filières « en tension » (première année de médecine, Staps ou encore droit). Résultat : APB est paramétré pour donner la priorité aux élèves de l’académie en cas de nombre de demandes trop élevé. Si les candidats restent trop nombreux, un nouveau tri est effectué, mais en fonction de l’ordre de leurs souhaits. Deux étapes se succèdent alors : l’algorithme regarde le premier vœu parmi les filières non sélectives (vœu relatif), et ensuite parmi toute les filières. APB crée alors un premier groupe avec tous les vœux relatif. Si ça ne suffit pas, ceux qui ont choisi la fac en premier vœu absolu sont prioritaires. Et si cela ne suffit toujours pas, l’algorithme tire au sort les candidats parmi ce dernier groupe. C’est pratique aurait été employé 188 fois l’année dernière ! En d’autres termes, un étudiant qui a inscrit une classe prépa comme premier vœu n’a quasi aucune chance d’intégrer une fac à capacité limité inscrite en deuxième choix.

Un flou persistant

Le ministère de l’Éducation nationale a choisi d’attendre la clôture de vœux pour la prochaine rentrée avant de diffuser cette information. « Il aurait été trop anxiogène pour les familles de publier ces informations au dernier moment », a expliqué l’entourage de Najat Vallaud-Belkacem. « Il faut remettre les choses à leur place, l’usage par le grand public de cet algorithme va être assez limité. Ce n’est qu’un outil technique. Le vrai sujet, ce n’est pas celui-là, c’est l’orientation des élèves. », a précisé pour sa part Thierry Mandon, secrétaire d’Etat en charge de l’Enseignement supérieur. Selon Clément Baillon, le président de l’association Droits des lycéens, la publication de ces informations n’est pas satisfaisante. « Des flous demeurent », comme « l’utilisation faite par les universités des notes aux épreuves anticipées du bac, et des bulletins scolaires : ont-elles la possibilité de les consulter ? ». Une question qui pour le moment, n’a pas trouvé de réponse.

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