Campus
Partager sur

APB: l’association Droits des lycéens va porter plainte

APB: l’association Droits des lycéens va porter plainte

Une association étudiante va porter plainte contre le fonctionnement de la plateforme APB à la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) et saisir le Défenseur des droits.

Une fois de plus, l’association Droits des lycéens renouvèle son offensive contre la plate-forme de l’ APB, la plateforme qui permet aux étudiants (majoritairement élèves de Terminale). L’association estime que le fonctionnement de l’ APB est « illégal » et « discriminatoire ». C’est pourquoi elle a décidé de porter plainte à la Commission Nationale de l’informatique et des libertés (Cnil), mais aussi de saisir le Défenseur des droits. C’est à l’occasion de la troisième phase d’admission, prévue le 14 juillet 2016, que plusieurs lycéens (diplômés du baccalauréat) ont, avec leur avocat, réaffirmé leur détermination à lutter contre le fonctionnement du système informatique APB.

APB : le bras de fer entre association étudiante et Ministère

Jeudi 14 juillet, le jour de la fête nationale, l’association a publié un communiqué à l’encontre de la plate-forme APB. Les derniers résultats sont tombés, c’est pourquoi dans ce communiqué, l’association estime que « le combat des droits des lycéens reste plus que jamais d’actualité ». L’association a exprimé son regret face au fait que le ministère de l’Éducation nationale « refuse toujours de dévoiler le code source de l’algorithme ». Cet algorithme est celui qui détermine l’orientation des bacheliers ainsi que leur ordre d’admission. 1er juin 2016, le Ministère avait tout de même dévoilé une explication détaillée de l’algorithme afin d’apaiser les tensions.

APB, la couverture de la discrimination ?

Le conseiller chargé de l’orientation et de l’enseignement supérieur, Jean-Michel Jolion avait reçu l’association dans le but de calmer les ardeurs des étudiants et d’assurer la bienveillance du site. Jean-Michel Jolion, conseiller de Najat Vallaud-Belkacem, a d’ailleurs transmis des documents à l’association pour justifier la légitimité. Le problème, c’est qu’aujourd’hui, l’association se sert justement de ces documents pour attaquer le site. L’association affirme que les universités ont « la possibilité de présélectionner les candidats sur dossier, ou sur prérequis », comme écrit dans le communiqué de l’association repris par nos confrères du Figaro.

L’association Droits des lycéens dénonce également (toujours d’après le communiqué repris par le Figaro) des « critères choquants et pour beaucoup illégaux » les plus marquants sont les discriminations liées au sexe, le pays de naissance ou encore l’établissement d’origine, ce qui signifierait une sélection à l’Université, pratique totalement illégale. Face à ses conclusions l’association estime avoir le devoir de porter plainte à la Cnil, mais aussi de saisir le Défenseur des droits a propos du fonctionnement de la plateforme d’ APB, et la Commission européenne pour demander une enquête sur les éventuelles discriminations entre les candidats français et étrangers.

Afficher +