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APB: encore 90 000 bacheliers qui n’ont pas d’affectations

APB: encore 90 000 bacheliers qui n'ont pas d'affectations

Ils sont encore 90 000 bacheliers à ne pas avoir d'affectation pour la Rentrée 2017 sur APB. Un chiffre alarmant que les syndicats n'acceptent pas.

Vendredi 14 juillet, à 14h, les bacheliers attendaient avec impatience la troisième session d’admission d’APB. Une attente qui se révélait surtout être un stress considérable car près de 117 000 bacheliers se trouvaient sans affectation. Pire, 17 000 n’avaient aucun voeux de validé. Une opération sans précédant du gouvernement tentait de libérer des places pour que tous les diplômés du bac 2017 aient une filière l’année prochaine.

Mais la troisième vague de réponses n’a pas couvert toutes les attentes. En effet, encore près de 90 000 candidats se retrouvent encore sans affectation. Un moment fatidique pour ces néo-bacheliers. Ces derniers espèrent en effet participer à la Rentrée 2017 dans les meilleures conditions possibles.

Les raisons de cet échec d’APB en 2017

Si APB se retrouve saturé cette année, c’est notamment que la plateforme doit faire face à une hausser record du nombre d’inscrits. En effet, la hausse démographique et la tendance à la poursuite des études amènent surtout à un nombre plus important de candidats. Une hausse démographique qui obligerait les universités à accueillir plus de 40 000 jeunes supplémentaires tous les ans selon le journal La Croix. Selon le pic de naissances durant ces années (1995-2002), cette tendance serait prolongée jusqu’en 2022.

Le baby-boom ne nous est pas tombé dessus à l’instant. On sait par exemple qu’ils seront 170.000 de plus d’ici trois ans. On connaît ces chiffres-là et rien n’a été fait », explique Kenza Occansey, coordinateur national de la Fage à Franceinfo. Un avertissement qui avait déjà était donné l’année précédente avec près de 30 000 jeunes sans affectation à la Rentrée 2016.

Le Bac ne sera plus suffisant pour entrer à l’Université?

Afin de régler ce problème, des négociations doivent débuter. Avec les représentants du gouvernement, les syndicats étudiants, la conférence des recteurs d’académie, la conférence des présidents d’université (CPU) et les associations de parents d’élèves tenteront de trouver une solution. Notamment pour redéfinir les modalités d’entrée à l’université. Un sujet sensible dont tous les partis ne sont pas d’accord sur plusieurs points. Actuellement, le seul critère reste l’obtention du Bac. Mais le gouvernement souhaiterait en instaurer d’autres.

Si les négociations ne sont pas prêtes d’aboutir, il faut savoir que le ministère de l’Education Nationale souhaite mettre en application les nouvelles mesures dès la Rentrée 2018. Après une première rencontre en juillet, deux autres sont au programme. En septembre et octobre. Le but étant de trouver un accord final à la fin du mois d’octobre. Et pour réussir à rentrer ces mesures en vigueur, il faut les intégrer à APB. C’est à dire avant la nouvelle session d’inscriptions qui concerne les terminales de l’année prochaine.

Actuellement, le taux d’échec en Licence est de 40%. Beaucoup trop important pour Edouard Philippe. Le Premier ministre avait en outre évoqué un « contrat de réussite étudiante ». Celui-ci indiquera les « prérequis pour réussir dans la filière visée » sur APB.

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