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Admission Post Bac (APB): mieux s’informer, mieux s’orienter

Admission Post Bac (APB)- mieux s’informer, mieux s’orienter

APB: notre objectif doit être simple : à la rentrée 2016, tous les bacheliers doivent avoir une proposition de formation.

Edito :
Dans le contexte d’une société apprenante, le passage par l’enseignement supérieur ne peut plus être réservé à une minorité. C’est en effet en élevant le niveau de qualification que les jeunes se-ront mieux formés et mieux armés face au monde d’aujourd’hui et à celui de demain.

C’est pourquoi nous avons un double devoir, afin d’atteindre l’objectif fixé par le Président de la République, que dans dix ans, 60 % d’une classe d’âge soit diplômée du supérieur. Premier devoir, assurer une démocratisation de l’accès à l’enseignement supérieur. second devoir, l’exigence, afin que les diplômés aient les compétences nécessaires pour leur vie professionnelle et person-nelle. Pour réussir la démocratisation exigeante, nous devons agir sur l’entrée dans le supérieur afin de faire en sorte qu’elle se déroule dans les meilleures conditions pour un public de plus en plus diversifié, et que chacun puisse trouver sa voie dans un parcours de réussite adapté à ses ambitions et ses qualités.

C’est dans cet objectif de la stratégie nationale de l’enseignement supérieur que nous nous plaçons. Passer du lycée à l’enseignement supérieur est un changement conséquent, d’autant que l’enseignement supérieur demeure très souvent un territoire méconnu pour les élèves de terminale. Leur horizon prioritaire reste le bac, et ce qu’il y a après, apparaît parfois très confus. Cette confusion explique qu’en dépit d’un très haut taux de satisfaction par le biais d’APB, il reste encore bien des points à améliorer. Notre objectif doit être simple : à la rentrée 2016, tous les bacheliers doivent avoir une proposition de formation.

C’est l’objectif de ce plan d’action pour l’entrée dans l’enseignement supérieur qui repose sur trois leviers : plus d’information, des choix mieux construits, plus d’accompagnement. sans information, le choix qui donne lieu à certains vœux s’avère souvent incertain, et, parfois, en contradiction avec les aspirations de l’élève. Pour cette raison, nous ferons en sorte non seu-lement de mieux informer, mais de permettre aux futurs étudiants de faire de véritables choix, c’est-à-dire de les effectuer en connaissance de cause, et que ces choix résultent d’une volonté réelle de l’élève, et non d’une indécision.

Pour cela, nous allons renforcer les possibilités de dialogue entre le futur étudiant et tous ceux qui participent à l’orientation.

Aider l’élève à s’orienter, l’accompagner, l’informer, l’aider à s’inscrire dans un parcours de réus-site, voici les grands axes de notre action, et c’est une mise en pratique concrète qui a lieu dès cette année.

Najat Vallaud-belkacem, ministre de l’Éducation nationale
Thierry Mandon, secrétaire d’État en charge de l’Enseignement supérieur

Le portail de pré-inscription

Admission Post Bac (APB)

Chaque première inscription dans un établissement d’enseignement supérieur est subordonnée à une préinscription. Afin de simplifier la démarche, celle-ci s’effectue dans le cadre d’un « dossier unique » à travers le portail internet Admission Post Bac (admission-postbac.fr) qui regroupe sur un seul site l’ensemble des formations post-baccalauréat. Elle est fondée sur le respect de plusieurs principes : une information identique pour tous, l’entière liberté du candidat dans l’expression de ses vœux, la confidentialité du classement des vœux, l’équité de traitement des vœux.

À partir de cette adresse, on peut :

> accéder à des informations sur les formations qui participent à la procédure ;

> s’informer sur les établissements (liens avec leur site) ; > Émettre des vœux de poursuite d’études ; > suivre son dossier de préinscription.

La gouvernance du portail est assurée par un comité de pilotage au sein duquel les diffé-rentes filières de formation et les différents types d’établissements sont représentés. En 2015, un comité des usagers a été mis en place afin de mieux prendre en compte l’avis des jeunes et de leur famille.

Le portail recense plus de 12 000 formations sur l’ensemble des académies : toutes les licences, les dUT, les CPGE, les BTs, près de 300 écoles d’ingénieurs publiques et privées, 50 écoles de commerce, 6 écoles supérieures d’art et les 20 écoles nationales supérieures d’architecture, afin d’accroître les chances d’admission dès fin juin du plus grand nombre de candidats.

Depuis la session 2012, le portail accueille également plus de 2 000 formations en apprentissage.

788 000 candidats ont formulé au moins un vœu sur aPB entre le 20 janvier et le 20 mars 2015, dont 598 000 élèves de terminale.

Les candidats ont fait en moyenne 6,6 vœux. Les vœux n° 1 des candidats privilégient les L1 (269 825), les sTs (267 681), les iUT (112 490) et les CPGE (62 146).

Lors de la première phase de la procédure normale le 8 juin 2015, 583 645 candidats ont reçu une proposition d’admission (soit 79 % de l’ensemble des candidats). À l’issue de l’en-semble de la procédure, chaque jeune reçoit une proposition d’affectation dans l’ensei-gnement supérieur dépendant du classement opéré par les commissions de sélection des formations ou le classement du concours pour les formations sélectives, de l’ordre hiérar-chisé des vœux des candidats et des capacités d’accueil des établissements.

Quelques chiffres sur les vœux 2015

L’attractivité des filières universitaires se confirme :

• +19,7 % par rapport à 2013 et +6,5 % par rapport à 2014 ;

• les candidats choisissent la filière universitaire en premier vœu à 48,5 %

(dont 65 % pour les candidats à un baccalauréat général) ;

• les sections de techniciens supérieurs (sTs) sont choisies en premier vœu à 82 %

par les candidats à un baccalauréat professionnel ;

• le choix d’un iUT parmi les candidats à un baccalauréat technologique augmente de +2 %.

Les quatre mentions de première année de licence les plus demandées restent stables :

• 17,3 % en première année commune aux études de santé (Paces) ;

• 12,1 % en droit ;

• 10,7 % en sciences et technologies des activités physiques et sportives (staps) et 7,7 % en psychologie.

Les vœux des bacheliers pour intégrer une première année de licence (L1) au sein des universités augmentent tous les ans (depuis deux ans, le nombre de jeunes ayant exprimés au moins un vœu sous APB a augmenté de 11 %. sur les premiers vœux, la demande d’une entrée en licence à l’université a augmenté de 26 %).

Ces demandes se concentrent sur quelques filières qui sont donc de plus en plus en tension. Quatre filières : droit, Paces (première année commune aux études de santé), psychologie et staps (sciences et techniques des activités physiques et sportives) représentent près de 50 % des vœux 1 sur la L1.

Certaines filières de licence ont donc recours à des capacités d’accueil limitées (CAL) car le nombre de demandes est parfois 10 fois le flux qu’il est possible d’accueillir. Tous les vœux 1 ne peuvent être validés. Parmi ces quatre filières, si le droit et la Paces ont encore un taux de satisfaction des vœux des bacheliers de bonne qualité, la situation se dégrade d’année en année en psychologie et surtout en staps.

Pour ces formations à capacité limitée, les bacheliers sont affectés en fonction du rang auquel ils ont placé cette formation dans leurs vœux. si pour un rang donné la capacité d’accueil de la formation est dépassée, alors les bacheliers retenus sont déterminés de manière aléatoire parmi ceux ayant placé cette formation à ce même niveau. Cette moda-lité d’affectation légale et équitable accroît pourtant le malaise sur ces filières. En effet, les mêmes bacheliers qui acceptent des taux de sélection sur des BTs et des CPGE très élevés, ne comprennent pas un taux bien moins fort mais résultant d’un « tirage au sort ».

L’objectif fixé à l’enseignement supérieur étant d’accroître l’accueil des jeunes en forma-tion, toute introduction de sélection à l’université serait incohérente. il s’agit de s’inscrire dans les objectifs de la stratégie nationale de l’enseignement supérieur qui propose d’at-teindre 60 % d’une classe d’âge diplômée de l’enseignement supérieur, et de renforcer l’orientation pour accroître les chances de réussite.

Des difficultés rencontrées par un certain nombre de bacheliers

Favoriser des choix de filières par la création de « vœux groupés » sur une filière donnée d’un territoire

il existe de nombreux cas où un étudiant n’a pas son vœu 1 au sein d’un établissement donné mais où il pourrait avoir une filière identique ou compatible au sein de la même académie. mais il ne candidate pas toujours. C’est également vrai pour les antennes d’une même uni-versité. Pour répondre à cette problématique, un dispositif de « candidatures groupées » va être expérimenté en 2016 sur les filières en tension (droit, Paces, psychologie et staps).

Le candidat choisira en priorité une filière et le système aPB lui proposera alors de clas-ser l’ensemble des mentions de licence associées à cette filière sur un périmètre qui sera prioritairement l’académie (l’Île-de-France sera considérée comme une académie). L’ensemble de ces licences sera alors considéré comme un vœu unique.

Exemple : « Licence droit académie Lyon » en vœu 1 et ensuite classer au sein de ce vœu 1 les quatre L1 de droit proposées sur cette académie.

En finir avec l’orientation par défaut

Par ailleurs, afin de ne pas subir une affectation tardive en raison de choix unique-ment sur des filières sélectives ou capacités limitées, chaque bachelier général devra choisir au moins une filière dite « libre » (donc non sélective et sans capacité d’accueil). Exemple : Jusqu’à présent, un élève qui n’avait choisi dans ses vœux que des classes pré-paratoires et qui au terme de la procédure n’était retenu dans aucune de ces filières, se voyait imposer son orientation. désormais, il pourra bénéficier du choix supplémentaire, par exemple en licence d’histoire, qu’il a effectué dès la formulation de ses vœux.

Plus d’informations sur aPB pour aider les choix d’orientation

Pour permettre aux futurs bacheliers d’effectuer leur choix d’orientation en disposant d’éléments objectifs en lien avec leur propre parcours, APB va leur donner plus facile-ment accès à des données illustrant les taux de réussite selon les profils d’entrée (type de bac…), les poursuites d’études, les insertions et les salaires. Certaines de ces informations existent déjà mais doivent faire l’objet de recherches. Elles seront amenées de façon plus actives à la connaissance des lycéens lors de leurs choix.

L’amélioration de l’outil aPB pour une meilleure orientation

apporter une meilleure information aux lycéens

Le parcours avenir : une nouvelle dynamique pour l’élève

inscrit dans les disciplines et mis en place depuis la rentrée 2015 au collège et au lycée, le parcours Avenir (parcours individuel, d’information, d’orientation et de découverte du monde économique et professionnel) permet à chaque élève de : > découvrir le monde économique et professionnel ;

> développer le sens de l’engagement et de l’initiative ;

> pouvoir élaborer un projet d’orientation, scolaire et professionnel et faire des choix rai-sonnés en toute connaissance de cause.

Le webclasseur Folios poursuit son déploiement cette année et sera généralisé à la ren-trée 2016. Cette application numérique, que l’élève conserve durant sa scolarité, lui permet de valoriser tous ses acquis et expériences. Les expériences du parcours Avenir de l’élève y seront recensées.

Une mobilisation des personnels pour une meilleure information

L’accompagnement personnalisé du lycéen constitue un levier essentiel pour contribuer à la réussite et à la construction de son choix d’orientation. Pour garantir une égalité des chances à l’accès à l’enseignement supérieur en vue d’une insertion professionnelle ambi-tieuse et durable, la seule interaction avec APB ne suffit pas. Le soutien des enseignants, du conseiller d’orientation ou encore du CPE est essentiel pour aider l’élève et sa famille à choisir son orientation.

Un guide méthodologique sera mis à disposition des chefs d’établissement, des profes-seurs principaux, des conseillers d’orientation-psychologues. Ce guide leur permettra de s’approprier APB comme outil dans la démarche d’orientation. il pourra aussi être accom-pagné d’une formation.

Pour anticiper l’aide à apporter aux lycéens, les vœux des élèves émis sur APB seront désormais plus accessibles aux enseignants, afin de les informer automatiquement des situations susceptibles d’être problématiques : absence de vœux, vœux non cohérents avec le potentiel du jeune, etc.

Un meilleur accompagnement des élèves pour une orientation choisie

Plus de dialogue et moins d’automaticité

si certains choix d’orientation restent problématiques malgré l’accompagnement person-nalisé, ces cas seront examinés, sur demande du lycée, par une commission académique d’orientation post-secondaire qui fera des propositions alternatives au jeune. À la diffé-rence du conseil effectué en local, cette commission devra proposer une réelle alternative « garantie » au jeune. in fine, le jeune restera maître de ses choix.

il est proposé une mise en place expérimentale de cette mesure sur cinq académies : Amiens, dijon, nancy-metz, nantes et Toulouse.

Cette commission tentera également de proposer à des lycéens souhaitant aller en iUT ou sTs, venant de baccalauréat technologique ou professionnel, une place dans une de ces filières, afin de mettre en œuvre de manière la plus efficace possible la loi du 22 juillet 2013 qui prévoit qu’ils soient prioritaires dans ces filières.

Des mesures d’accompagnement pour les étudiants

FaQ2 sciences : le nouveau dispositif de préparation à la licence pour les bacheliers

Lancé en juin 2015, faq2sciences.fr est un site d’auto-évaluation pour les lycéens. il pro-pose aux futurs bacheliers et aux étudiants de se tester face aux prérequis des filières pour se préparer à leur entrée à l’université.

Les tests se présentent sous forme de séries de questions correspondant au parcours choisi par l’étudiant. À l’issue de ces tests, des résultats détaillés soulignent ses forces et ses lacunes. des modules de remédiation, sous forme de ressources numériques, sont également proposés pour lui permettre d’approfondir les sujets où il rencontre des difficultés.

Un accompagnement au logement

Aujourd’hui, un faible pourcentage de bacheliers quitte son académie d’origine pour poursuivre des études dans le supérieur. Cette faible mobilité géographique conduit à des pressions très inégales sur le territoire pour une filière donnée.

Cette faible mobilité s’explique par des raisons financières (coût du logement, du trans-port, etc.) et sociétales (difficulté à quitter son réseau familial et personnel).

Le logement étant identifié comme le frein principal à la mobilité des étudiants, une politique d’aide au logement sera proposée en lien avec le Cnous (Centre national des œuvres universitaires et scolaires) pour une priorisation de l’accès à des chambres Crous.

Une réforme des bourses

La réforme des bourses étudiantes mise en œuvre en 2013 et 2014 permet d’aider davan-tage d’étudiants issus des familles de classes moyennes aux revenus modestes et de mieux prendre en compte la situation personnelle des étudiants autonomes de leurs parents.

Concrètement, la réforme a permis la création d’un nouvel échelon de bourse « 0 bis » de 1 000 € par an attribué à 132 500 étudiants issus des classes moyennes, la revalorisation de 15 % (800 € par an) des bourses des 30 000 étudiants issus des familles aux revenus les plus faibles (création de l’échelon 7) et la création de 2 000 allocations nouvelles comprises entre 4 000 et 5 500 € annuels pour des étudiants en situation d’autonomie avérée.

Cette réforme a représenté un investissement de 200 m€ en faveur de mesures nouvelles, soit une hausse du 10 % du budget des bourses sur critères sociaux en deux ans. Elle a porté ainsi l’effort budgétaire en faveur des bourses étudiantes depuis 2012 à plus de 400 m€.

Des mesures spécifiques pour la filière Staps

La filière staps fait partie des plus demandées par les bacheliers. Elle concentre la majeure partie des problèmes quantitatifs dont les causes sont entre autre un défaut d’informa-tion sur le contenu réel de la formation et l’arrivée d’étudiants supplémentaires visant les études de masseurs-kinésithérapeutes. Ce qui entraîne un recours massif aux CAL (capa-cité d’accueil limitées) avec un effet négatif du tirage au sort sur les familles. Cette filière est donc une priorité et va bénéficier d’un traitement spécifique au-delà du système de « vœux groupés ».

Favoriser les passerelles entre les offres de formation et le ministère des sports

Cette filière fait déjà l’objet d’un travail commun entre les deux ministères en charge de l’enseignement supérieur et du sport depuis plusieurs années. Le comité de concertation qui réunit les deux ministères et les acteurs de la filière permet des échanges, notamment sur la relation entre les offres de formation initiale du mEnEsR et de formation profession-nelle du mVJs.

L’objectif est de mieux coordonner les offres de formation locales relevant des deux minis-tères. Pour cela, le partenariat entre le CREPs et l’UFR staps sur le site de Toulouse servira de référence en vue de la diffusion des bonnes pratiques et d’objectifs à atteindre sur l’en-semble du territoire.

Développer l’emploi étudiant dans les universités pour avoir des ambassadeurs de la filière staps dans les lycées

Les conseils en orientation provenant des étudiants d’une filière a un impact fort mais il repose le plus souvent sur des initiatives individuelles et associatives dans le cadre du béné-volat. Le recours à l’emploi étudiant dans les universités permettra de créer des « ambas-sadeurs » de la filière staps pouvant aller dans les lycées ou organiser des échanges entre lycées et universités afin de mieux faire connaître les filières de formation en lien avec les métiers du sport et de l’animation.

Un bilan sur le lien formation/métier

En accord avec les recommandations du rapport de Christiane demontès et du CnEE sur le lien « école-entreprise », la dGEsiP met en place un Conseil sectoriel national des métiers du sport et de l’animation dont la représentativité permettra de fonder une discussion sur le lien formation/métier. Les premiers travaux débuteront en décembre 2015.

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