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Le son de cloches de Valérie Pécresse à propos de la réforme ESR

L’ancienne ministre du supérieur ayant mené frontalement sa réforme LRU Valérie Pécresse a accordé une interview dans laquelle elle démolit pierre par pierre le projet de loi ESR de son successeur

En accordant une interview à l’AEF et au Figaro, Valérie Pécresse a souhaité partager son point de vue sur la réforme en cours et se implications pour l’avenir du supérieur auquel elle s’est également frottée.

La première remarque formulée par son prédécesseur à l’encontre de la réforme portée par la nouvelle patronne du MESR formulée concerne la gouvernance des établissements supérieurs.

La députée considère que rétablir la collégialité risque de compliquer le processus décisionnel en matière d’orientations stratégiques prises par ces derniers.

Dans cette logique, Valérie Pécresse n’hésite pas non plus à tacler la ministre sur l’élargissement des Conseils d’Administration notamment à des représentants des collectivités territoriales et des formations syndicales sans pour autant faire rentrer davantage d’acteurs économiques du privé dans la danse.

La question du mode de gouvernance de nos universités est véritablement la pierre d’achoppement de la confrontation des visions proposées par les deux femmes politiques. Alors que Geneviève Fioraso prône l’ouverture et la répartition des pouvoirs par l’entremise d’un CA plus institutionnel, Pécresse aimerait qu’on mise sur un management fort exercé par le seul chef d’établissement guidé par des partenaires économiques.

Echanges internationaux des chercheurs et augmentation des frais de scolarité comme moteurs

Rappelons que Valérie Pécresse en tant que députée des Yvelines a déjà soumis une dizaine d’amendements à l’Assemblée Nationale depuis ce début d’année 2013. Son bilan personnel a notamment été marqué par l’échec du Plan Réussite Licence d’une facture 730 millions d’euros, ainsi que nous rappellent les journalistes du Parisien dans une interview de Geneviève Fioraso.

Encourager la mobilité nationale et internationale des enseignants-chercheurs en la rendant obligatoire, augmenter drastiquement les frais universitaires, mieux taxer les étudiants étrangers notamment non-européens, renforcer la participation financière de l’ANR à la recherche pour la porter à 20% ou encore créer des « CDI de mission » pour les étudiants titulaires d’un doctorat figurent entre autres choses parmi les différents leviers suggérés par l’ancienne maîtresse des lieux de la rue Descartes.

T.C.

Sources : Le Figaro , blog.educpros.fr , Le Parisien

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