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La communauté étudiante belge déterminée à réduire le nombre de places réservées aux français

Un quota inédit vient d’être instauré du côté du Plat-Pays : désormais, seuls 30 % des français non-résidents seront autorisés à suivre des études sur le territoire. Pour tous les autres, il faudra aller chercher ailleurs

Ca y est : les belges ne peuvent plus voir les étudiants français en peinture. La faute à la concurrence déloyale que représentent ces effectifs imposants par rapport aux seuls autochtones, en particulier dans les formation de santé.

Pensez-donc : dans les filières paramédicales et plus précisément dans les cas de l’orthophonie et de l’audiologie, environ la moitié des inscrits sont des tricolores ! D’où l’idée, après le coup de vis sur les plafonds observés en médecine, en orthodontie et en kiné, de décréter des limitations d’étudiants français.

Les nouvelles règles du jeu se présentent ainsi : si vous lorgnez sur la première année d’ortho ou d’audiologie, et que vous ne pouvez justifier d’une résidence dans le royaume de Belgique depuis au moins 3 ans, vous serez trié parmi l’ensemble des candidatures équivalents pour peut-être espérer faire partie des 30 % d’heureux élus à pouvoir étudier là-bas.

Le plat-pays devient sélect

Le décret qui vient de passer se contente ainsi d’étendre cette limite de 30 % déjà prévue par une loi de 2007 pour 8 filières médicales – kiné, véto, ortho, ergothérapie, sage-femme, podothérapie, éduc-spé et audio. Dans le cas de l’orthophonie et de l’audiologie, on avait levé ces quotas inadaptés en 2011 : c’était sans compter sur les afflux massifs de candidats français ces dernières années.

La décision a été prise par les autorités de la Communauté Francophone du pays, qui comprend la Région Wallonne et Bruxelles-Capitale. Au sein de ces dernières, les journalistes du Figaro nous rappellent qu’on dénombre pas moins de 5 grandes écoles d’ortho dans ces dernières, pour n’évoquer que celles-là.

T.C.

Source : Le Monde

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