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Un retraité américain autorisé à construire des écoles en Corée du Nord

Un ancien du Haut Commissariat aux Réfugiés des Nations Unies s’est vu délivrer une autorisation spéciale lui permettant de diriger la construction d’école dans la dernière dictature stalinienne du monde

Christopher Carpenter, un retraité ricain, a 73 ans mais toutes ses dents. Responsable d’une ONG créée en 2000 et encourageant le développement de micro-projets au Vietnam, il n’en croit pas ses yeux quand il reçoit un mail des autorités nord-coréennes.

Ces dernières font en effet appel à lui en 2007 pour diligenter l’ouverture de plusieurs chantiers de construction d’écoles dans des villes provinciales du pays communiste ! Emballé d’être un des seuls hommes au monde à recevoir une telle mission, qui plus est dans des objectifs si nobles, il accepte.

Carte blanche ?

Vite rejoint par son ancienne adjointe la française Catherine Bertrand, ils se mettent au boulot dès le mois de février 2008. Et on ne peut pas dire qu’il aient chômé puisqu’en 5 ans, ils réussissent le tour de force de faire sortir de terre 6 nouvelles écoles !

Et ce au prix de 40 000 dollars investis par établissement sur leurs seuls ressources, Pyongyang mettant pour leur par 25 000 autres dollars sur la table.

Il faut savoir que là-bas, plutôt que du ciment on utilise plus volontiers du pisé qui est un matériau très médiocre en termes d’isolation et de plus incapable de résister aux intempéries, comme les typhons qui sont monnaie courante dans cette région.

Une autorisation peut en cacher une autre

Mais comme rien n’est très simple administrativement parlant dans le pays de Kim Jong-Un, il a fallu pour Carpenter batailler dur pour faire passer la pilule de son passeport américain, nation considérée comme un ennemi mortel du régime.

De plus, il était impossible d’ouvrir ces écoles sans l’obtention d’un visa spécial du pouvoir, ce que les deux occidentaux ont fini par décrocher.

L’aventure n’a donc pas été de tout repos, d’autant que la misère humaine rencontrée en cours de route faisait bien mal au cœur. Sur certains sites précaires existants, Catherine Bertrand raconte que «Les enfants avaient si froid qu’ils ne bougeaient pas», rapporte-t-elle aux journalistes de 20 minutes.

T.C.

Source : 20 minutes

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