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Grand live ECITV / MCE : J’ai infiltré le casting d’une émission de télé-réalité, Partie 1

Pour découvrir l’envers du décor, j’ai répondu en tant que candidate à un casting lancé par NRJ12. Extrêmement réactive, la production nous a reçus en moins de deux jours, mon complice et moi. Le deal : un reportage contre un coup de main

Le casting téléphonique : appâter avec une bonne histoire
Une requête Google sur les castings en cours, un peu d’inspiration, un téléphone et nous y voilà : une réalisatrice très chaleureuse m’écoute lui raconter une histoire de colocation qui tourne mal. Sans me presser, elle me convainc de lui raconter en 10 mn les 8 derniers mois de ma vie. Ils furent mouvementés, c’est ce qui fait leur charme. Rupture amoureuse, déménagement, colocation, flirt avec un collègue, rencontre d’un nouvel amour… le tout gravitant autour d’un sujet-clé : ma colocataire possessive me harcèle. C’est très malsain. Et pour résoudre une situation malsaine, je fais ce que dicte le bon sens : appeler une émission de TV-réalité.

Comme dans la vraie vie, le scénario est ordinaire et compliqué. La réalisatrice l’adore et en note le moindre détail… jusqu’à mon lieu de travail ou la ville d’origine de ma colocataire. Premier filtre contre l’imposture : impossible de se contredire dans son récit. On ne badine pas avec la cohérence. Je la soupçonne un instant de céder au péché sensationnel lorsqu’elle demande si le charme opère toujours entre mon collègue et moi (premier paragraphe, on flirtait, vous suivez ?). La réponse est non : je ne ferais pas ça à mon petit-ami fictif. Cela dit, l’ingrédient de l’ambiguïté semble plaire, il faudra en rajouter. Nous convenons de nous voir très vite en entretien avec une autre réalisatrice.

Le casting en face à face : un service contre un reportage
Les deux réalisatrices me rappellent pour fixer l’entretien le lendemain en vue d’un tournage pour Tellement Vrai. Coup de théâtre : entre temps, mon séduisant collègue a offert de m’héberger quelques jours – je vous avais dit que je leur en resservirais ! Toujours rassurantes et sympathiques, elles m’encouragent à venir accompagnée et à les appeler en cas de problème.

C’est donc avec le fameux « collègue » que je les rencontre. Le dialogue est détendu, agréable : mon complice et moi sommes invités sans pression à nous exprimer. Des petites vérifications de-ci de-là encore, discrètes et sans lourdeur. Quelques plaisanteries bienveillantes, mais aucun jugement, aucune question intrusive, aucune langue de bois.

Face à mes réticences à recevoir des caméras chez moi, les réalisatrices sont claires : pas de reportage de TV-réalité sur la colocation sans lieu du crime. Le public attend des images. Et pas question de tricher avec un appartement de substitution. Mais elles comprennent ma gêne et m’encouragent à réfléchir sans me précipiter. Je souhaite que me colocataire change d’attitude ? Elles m’aideront à provoquer son déclic. Je souhaite emménager ailleurs rapidement ? Elles secoueront les agences. Je souhaite stopper l’aventure, ou la reporter ? Aucun problème.
Nous nous quittons là-dessus. Les réalisatrices nous invitent à les contacter pour toute question, ou si nous avons besoin de nous confier.

Ne manquez pas le Grand Live ECITV / MCE : la télé-réalité va-t-elle trop loin ? le vendredi 1er mars de 12h à 13h en direct sur mcetv.ouest-france.fr

Aurore Meilender

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