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Exclu MCE : interview de Louie Bruyère, étudiant et écrivain

« Je veux être écrivain ». Voilà un métier qui en fait rêver plus d’un ! Mais il n’existe pour l’heure, aucun cursus qui ouvre le monde de la littérature aux nombreux étudiants qui s’accrochent à ce rêve. Pourtant, certains audacieux concilient études et écritures avec brio, à l’instar de Louie Bruyère, étudiant en 3e année de licence LEA espagnol. MCE est allé pour vous à la rencontre de cette plume en herbe

Il est difficile de percer dans l’écriture. Se faire éditer est souvent un parcours du combattant et si quelques universités proposent des cursus qui favorisent l’écrit, comme le master création littéraire de Paris 8, aucun cursus n’amène vraiment à devenir écrivain. Louie Bruyère en sait quelque chose.

« J’ai l’angoisse de ne pas créer », Louie

Ce jeune étudiant de 23 ans en licence LEA d’espagnol à Montpellier écrit depuis qu’il a 9 ans. C’était en 1997 et je vivais au Congo. J’écrivais alors mon journal sur mes journées en tant que réfugié de la guerre civile qui sévissait alors.
Dès lors, Louie enchaîne les nouvelles, les récits de sciences-fictions, les contes de fées et les romans et écrit actuellement des fanzines (magazines japonais).
J’écris actuellement le 5e tome et j’ai autofinancé l’impression du 1er tome , Le Palais des Songes que je mets à disposition des Montpelliérains dans les librairies Sauramps et Ioku. Une pro activité qu’il justifie ainsi : j’ai l’angoisse de ne pas créer

Difficile de concilier écriture et études

Une passion qui a tendance à empiéter sur les études du jeune homme. Je me concentre principalement sur mes livres, confie l’étudiant, et j’écris entre 4 et 30 pages par jour . Ses fanzines fantastiques racontent l’histoire d’un héros qui a perdu son fée et qui s’échappe du monde des cauchemars suite à l’attaque d’une créature. Le tout sur fond de guerre et de régime politique entre l’utopie et le système politique complètement imaginé.

Jeune écrivain cherche éditeur pour publier écrits de toute une vie

L’écrivain en herbe tente tant bien que mal de trouver un éditeur. Obstiné, il est pourtant conscient que la tâche n’est pas aisée. Le problème des jeunes auteurs, c’est qu’ils brûlent les étapes , avoue-t-il. Il est en effet inutile d’espérer se faire éditer directement chez Gallimard lorsqu’on débute !
Mieux vaut privilégier les maisons d’édition spécialisées dans les jeunes romanciers : Le Dilettante, les éditions Thélès ou encore la société des Écrivains qui publie en France et au Québec.

Et des récits dans les tiroirs, qui n’attendent qu’à sortir en version imprimée, Louie n’en manque pas. Ça fait 15 ans que j’écris et je voudrais maintenant que ces histoires deviennent des objets que je pourrais avoir physiquement
. En attendant, le jeune auteur parvient à vendre quelques exemplaires sur Amazon

Ces auteurs préférés ? Francis Scott Fitzgerald et Benjamin Button, dans l’air du temps actuel avec Gatsby le magnifique !

Coralie Pierre

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