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Tenter une ESC post-bac, c'est avant tout se payer un maxi carnet d'adresse

S’il y a un avantage qui revient aux ESC post-bac, c’est bien leur capacité à constituer autour d’elles d’importants réseaux de contacts, élément particulièrement précieux pour leurs futurs élèves. MCE-tv a voulu en savoir plus

Il est vrai que les ESC post-bac ont peiné à se faire une place au milieu des groupes traditionnels, mieux implantés et davantage visibles dans les classements internationaux qui comptent. Désormais, elles jouent quasiment à armes égales en termes de réseaux d’anciens.

Malgré des percées tout à fait remarquables ces dernières années à l’image de l’IESEG, de l’ESSCA ou encore de l’EM Normandie, raflant respectivement 78, 65 et 64 points d’excellence académique comme en atteste le classement 2012-2013 dédié de L’Etudiant, les ESC post-bac souffraient jusque-là d’une réputation de second couteau plutôt à tort.

Des réseaux solides

Hé bien les choses sont en plein mouvement quand on observe ce qui se passe du côté des écoles de commerce et de management les plus anciennement installées à l’image de l’IESEG, dont la création en 1964 lui a permis de doter son réseau alumni IESEG Network de 3 000 personnes.

En revanche, le nerf de la guerre des ESC restant le fric, les petites nouvelles pouvaient difficilement échapper à la règle. Interrogé par le journalistes du Figaro étudiant, Manuel Barthe qui travaille pour le cabinet de recrutement Ness ne mâche d’ailleurs pas ses mots.

Il considère que si «Les meilleures écoles post-bac commencent à être relativement hautes dans le classement, devant les écoles de commerce moyennes» c’est au prix d’un certain état d’esprit, pas tellement favorable aux étudiants les moins bien lotis.

Pas donné

Il ajoute en effet que «Il ne faut pas se voiler la face. Ce sont des écoles de gens riches qui connaissent du monde. Et ceux qui ne sont pas encore dans ces milieux favorisés intègrent un monde très solidaire, où l’on se recommande entre anciens de la même école». Et dans le monde étudiant, tout le monde ne pas pas en dire autant..

Ce témoignage confirme bien les réseaux importants qu’ont constitué ces écoles dont les recruteurs commencent à ne plus savoir se passer. M. Barthe le confesse lui-même sans mal : «Si mes enfants veulent faire du commerce et ne décrochent pas les meilleures écoles, je les enverrais en post-bac, car je sais qu’ils vont se créer des réseaux à vie». Encore faut-il pouvoir se permettre de débloquer 8 000 euros annuels pour satisfaire aux frais de scolarité.

T.C.

Source : Le Figaro

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