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Les 3 raisons étudiantes de voter contre la loi Fioraso





Aujourd’hui, les membres du CNESER doivent se prononcer sur le projet de loi sur l’enseignement supérieur. La Confédération étudiante livre ses 3 raisons de voter contre.






1. Des « petits arrangements entre amis » aux dépens de la démocratie

Si la volonté affichée de la Ministre dans la construction de cette nouvelle loi était de « rétablir la confiance par le dialogue », nous remarquerons l’absence de concertation des étudiants. Les « Assises de l’enseignement supérieur » se sont faites sur invitation et à l’extérieur des universités. Les étudiants n’ont donc pas pu prendre largement part à la construction de la nouvelle loi qui les concerne pourtant au premier chef.

D’autre part, nous constatons que la Ministre de l’enseignement supérieur choisit ses interlocuteurs et les sujets abordés plus en fonction de ses affinités que des règles démocratiques. C’est ainsi qu’après neuf mois de gouvernance, lorsque le texte sera soumis au vote aujourd’hui, la Ministre n’aura toujours pas échangé avec l’ensemble des organisations étudiantes représentatives mais aura déjà rencontré au moins cinq fois l’Unef. Pire encore, entre le premier (le 18 février) et le second (le 25 février) examen du projet de loi, la Ministre a décidé de recevoir une seule organisation étudiante (le 20 février) : l’Unef, qui s’est d’ailleurs empressé d’envoyer un communiqué de presse pour encenser l’action de la Ministre, assurant que « les réponses données par la Ministre représentent des garanties importantes à destination des étudiants. »

La Confédération étudiante dénonce ces « petits arrangements entre amis » qui servent à la communication et à l’image des uns des autres plutôt que d’améliorer concrètement le cadre de vie et d’études des étudiants. La Confédération étudiante dénonce ces méthodes qui bafouent la démocratie, méprisant ainsi la voix des étudiants.

2. Pour que les préoccupations étudiantes soient au cœur de la nouvelle loi

Déjà en Novembre, les étudiants dénonçaient la non prise en compte de leurs préoccupations et ils avaient raison de s’inquiéter. Si nous pouvons relever quelques timides avancées sur les questions du numérique, du doctorat et de l’apprentissage des langues, le texte n’offre pas un projet ambitieux car les étudiants et leurs préoccupations ne sont pas au cœur de celui-ci. Les étudiants attendent de la Ministre un projet de loi ambitieux qui concerne la réussite universitaire, les conditions de vie et d’études, l’ouverture à l’internationale, la mobilité, l’accès à la thèse et l’insertion professionnelle.

3. Pour que le Ministère prenne ses responsabilités en matière d’insertion professionnelle des étudiants

La crise économique fait rage et le chômage est de plus en plus élevé, notamment pour les jeunes. Dans ce contexte, les étudiants et leurs familles attendent beaucoup des universités et établissements en matière d’insertion professionnelle. Les étudiants veulent être acteurs de leur avenir et attendent de l’Université qu’elle leur donne les outils pour réussir leur insertion professionnelle ou leur création d’entreprise. Pourtant, dans le projet de loi de la Ministre, l’insertion professionnelle est clairement reléguée au second plan, ne faisant aucunement l’objet d’un plan ambitieux.

Ainsi, parce que nous voulons que nos préoccupations étudiantes soient enfin entendues et parce que nous dénonçons les « petits arrangements entre amis qui bafouent la démocratie, nous appelons les membres du CNESER à voter contre la loi Fioraso.

Communiqué

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