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Faute de mieux, les étudiants se contenteraient de l'intérim

Et si l’intérim profitait de la frilosité à l’embauche des entreprises ? Le regain d’intérêt pour ce genre de missions ponctuelles semble être un des derniers recours de nos jeunes face à la crise actuelle de l’emploi

Une étude de janvier 2013 réalisée par OpinionWay pour le syndicat professionnel des entreprises d’intérim, le Prisme, fait froid dans le dos. En effet, les résultats de cette dernière montre que la forte forte hausse du chômage enregistrée chez les 15-25 ans courant 2012 ne leur laisse que le recours à des soupapes plus que précaires, comme l’intérim, pour s’en sortir.

Selon les chiffres fournis par Le Figaro, ce seraient 25,7 % des jeunes qui étaient au chômage l’an passé ce qui représente le passage de la barre symbolique des 10 % sur l’ensemble de la population active, pour la première fois depuis l’année 1999.

Des perspectives pas fameuses

Si l’on observe l’ensemble de l’année, on constate que cette tendance a été de + 3,4 points avec une pointe à 1,6 sur le trimestre final. Un mauvais filon qui n’est pas près de se dédire si l’on en croit les estimations de l’Association Pour l’Emploi des Cadres, qui estiment à -10 % voire -25 % le nombre d’embauches de jeunes diplômés pour 2013.

Pour revenir à notre enquête, si l’on trouve toujours un panel d’optimistes à faire parler pour nuancer la morosité actuelle, les travailleurs de moins de 26 ans en CDD sont seulement 23 % à se montrer confiants pour l’avenir.

Après, faute de mieux, ils doivent bien reconnaître à hauteur de 81 % que l’intérim demeure un bon moyen de favoriser l’employabilité. 87 % d’entre eux considèrent même qu’il s’agit là d’un moyen certain d’engranger de l’expérience pro.

De l’intérim en tant que bouée de sauvetage

Mieux, ils sont tout de même 51 % à penser que l’intérim est un levier efficace pour accéder à un CDI. 54 % estiment que c’est surtout la voie royale pour « accéder rapidement » à une offre de job tandis qu’ils sont 39 % à penser qu’accepter des missions en intérim vaut mieux que de rester passif d’ici à décrocher un CDD voire un CDI, par la suite.

Rappelons que les français en-dessous de 26 ans comptent pour 28 % des effectifs totaux des agences d’intérim du territoire contre 33 % dans le secteur industriel et 31 % du côté du tertiaire, si l’on en croit les statistiques de la Dares.

T.C.

Source : Le Figaro

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