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Cambridge et Oxford ont-elles une préférence pour les étudiants blancs ?

Et si Cambridge et Oxford étaient un tantinet pro-caucasiens ? Une enquête d’un canard anglais montre que dans les meilleures facs outre-manche, on pratique une sélection favorable aux blancs, beaucoup moins pour tous les autres…

Le journal britannique The Guardian s’est mis en tête d’éplucher les statistiques d’admission de ces deux universités mythiques. Et en croisant les résultats obtenus, les journalistes ont constaté qu’elles pratiquaient une politique de favoritisme des étudiants blancs de peau par opposition aux autres variétés ethniques.

Les cartons rouges dont distribués en particulier du côté des filières scientifiques. Le constat de l’étude est sans appel sur le campus de Cambridge : si l’on part de l’exemple des étudiants en médecine, on remarque très vite que 56 % d’entre eux sont blancs de peau contre 46 % seulement du côté des élèves issus de minorités ethniques.

Il y a étudiant, et étudiant

En termes d’admission tout court, un étudiant blanc aurait ainsi 20 % de plus qu’un autre d’être accepté dans cette fac. Si on applique la même méthodologie aux banques de données d’Oxford, maintenant, on constate que la tendance est encore davantage marquée. En effet, un étudiant blanc aurait là-bas environ 94 % de chances supplémentaires d’intégrer médecine !

Et aux établissements de se justifier : Cambridge fait ainsi savoir que l’enquête ignore volontairement «(…) un nombre significatif de variables» ce qui ne lui confère qu’une portée «superficielle», ainsi que le rapportent les journalistes du Figaro.

Les intéressées relativisent ces résultats

La même porte-parole rappelle en outre que la fac a mis sur pied nombre d’initiatives sur le modèle de la discrimination positive ayant permis d’intégrer des étudiants en provenance de milieux défavorisés, et ce dès 1989.

Du côté d’Oxford on se montre tout aussi embarrassé, assurant que la fac est «engagée à choisir les meilleurs étudiants, sans prendre en compte leur (…) ethnicité, ou aucun autre facteur». On estime encore vouloir faire des efforts pour mieux comprendre ces écarts en annonçant que «les différences entre les taux d’admission selon le groupe [d’appartenance] sont des choses auxquelles nous essayons de trouver des explications».

T.C.

Source : Le Figaro

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