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Bac 2013 : les profs ne s'y retrouvent pas dans les nouveaux programmes

Alors que les programmes enseignés au lycée sont en plein remaniement, les enseignants du secondaire commencent à sérieusement s’inquiéter de ne voir venir aucune consigne pédagogique sans avoir pour autant plus de précisions sur les nouvelles épreuves à passer

La refonte des programmes du lycée ? Côté corps professoral, on n’y comprend rien. Interrogé par les journalistes d’educpros, un prof d’histoire-géo se lamente : « Depuis septembre, (…) on nous répète (…) que l’on doit être patients, que des consignes plus précises vont nous être communiquées. Nous sommes au mois de mars et toujours autant dans le flou ». Seulement, rien de concret n’arrive vraiment.

Même son de cloches du côté de l’APMEP, l’association française des profs de maths. Son président Eric Barbazo explique que « [l]e programme a été revu de fond en comble en terminale ES et S. Pourtant, malgré nos demandes répétées, l’Inspection générale refuse de mettre des sujets zéro à notre disposition ». Ces intitulés-types permettent pourtant d’anticiper sur les nouvelles tendances pris par les examinateurs de l’examen cette année, permettant de préparer les lycées d’autant mieux. Rien n’y fait.

De belles idées sur le papier

Refondre c’est bien beau mais les profs de maths se contenteront-ils d’une liste de notions nouvelles à enseigner ? Quant aux profs de langues, comment sont-ils sensés maîtriser l’exercice de compréhension orale alors qu’il n’a, pour l’heure, jamais été éprouvé en conditions réelles ? Car pour l’instant c’est bien l’improvisation qui semble régner, alors qu’on laisse les profs de chaque lycée interpréter à sa sauce la manière d’encadrer les nouveaux oraux.

Les profs de SVT grognent tout autant lorsqu’ils voient « [l]es informations [arriver] au compte-goutte et (…) change[r] [parfois] complètement l’optique dans laquelle nous préparons nos élèves de S depuis un an et demi ». L’herbe n’est pas plus verte chez les enseignants de SES qui se plaignent de la multiplication des notions à maîtriser, qui en sont à plus de 180 désormais.

Comme un boomerang

Alors face à tant d’inquiétude, les inspections académiques prennent des mesures…en ne conviant qu’une délégation composée d’un à deux enseignants max par établissement aux réunions d’informations organisées en toute hâte !

Qu’importe : que les profs se dépatouillent avec leurs problèmes, me direz-vous, car les grands gagnants dans l’histoire, ce pourraient bien être les lycéens ! En effet, les futurs bacheliers pourraient en conséquence bénéficier de notations clémentes, de barems souples et de choix de sujets tout sauf casse-gueule au vu de l’imbroglio qui présidera à cette session 2013 du bac. On marche sur la tête.

T.C.

Source : educpros

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