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60 lycéens exclus à Bordeaux pour s'être lancé des oeufs

L’affaire se déroule du côté du lycée bordelais privé Saint-Joseph-de-Tivoli à l’occasion de la traditionnelle fête du Père Cent du 28 février dernier. 60 lycéens sont pris à s’envoyer de la nourriture dans les rues au lieu de pointer en cours. Sanction immédiate et radicale

Cette coutume festive et bon enfant est quasiment une institution régionale : ayant lieu 100 jours tout juste avant le baccalauréat, elle consiste pour les lycéens à décompresser en s’envoyant œufs et farine dans les rues.

Hé bien cette année, la direction du lycée catholique Saint-Joseph-de-Tivoli a décidé de donner un coup de vis. Ce n’était pourtant pas faute d’avoir annoncé la couleur. Bonita Dubreuil, directrice de l’établissement s’en explique aux journalistes de 20 minutes en ces mots : «Nous avions prévenu les élèves par courrier, une dizaine de jours auparavant, que s’il y avait trouble à l’ordre public, il y aurait sanction».

Fauteurs de troubles ou gais lurons ?

Elle poursuit en précisant que « [p]ar ailleurs, nous avions proposé aux élèves de terminale de fêter le Père Cent le vendredi 1er mars, en organisant divers ateliers, ce que les élèves de Terminale L ont fait d’ailleurs, poursuit la directrice. Mais d’autres ont décidé de semer le trouble la veille, en jetant des projectiles dans les rues adjacentes au lycée ».

L’enquête est dès lors lancée, et on ne peut pas dire que ça ait été mission impossible : il a suffi de faire l’appel et de mettre sur liste noire tous les petits rigolos qui n’étaient pas présents en cours durant cette journée ! Ceux-là ont eu droit à un charmant courrier les informant de leur exclusion provisoire du lycée, pour 3 jours.

Les « 400 coups » bels et bien enterrés

Le pire est que les associations de parents d’élèves se sont à peine émues de la sanction prise, estimant même, dans le cas de la porte-parole de l’Apel Nathalie Daubigeon, que ce type de célébration anarchique « ne correspond pas aux valeurs de respect d’autrui que l’on défend, sans parler du risque encouru par les plus petits ». Elle admet en revanche que la sévérité du jugement rendu coïncide avec « la réputation de discipline de Saint-Joseph ».

Elle explique en outre que « [c]ela fait plusieurs années qu’un courrier est envoyé aux lycéens avant le Père Cent » sans qu’aucune réaction concrète n’effleure. Cette année, la direction traduit ses menaces en acte. Anticipant déjà sur le futur grabuge de la session 2014, L’Apel appelle de ses voeux que soient organisés «pour les prochaines années, (…) des évènements plus intelligents, avec les autres lycées». Tu parles de rabats-joie…

T.C.

Source : 20 minutes

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