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Le projet de loi ESR fera le ménage dans la canopée des certifications Master

L’offre de formation à niveau Master en France ressemble à une jungle inextricable. Comment la repenser et la réorganiser de façon plus cohérente ? C’est la question qui trotte dans la tête de la patronne du supérieur, Geneviève Fioraso

Parmi les ambitions du projet de loi ESR de Geneviève Fioraso, la bataille pour la simplification et l’harmonisation d’un certain nombre de titres du supérieur. Hé bien cela pourrait bien entraîner la disparition de nombreux Masters perçus comme des doublons.

Remettre un peu d’ordre dans le cafarnaüm de l’offre de formation française passe nécessairement par rayer de la carte quelques mentions de diplômes jugées obsolètes. Pensez-donc : d’après Le Figaro, on dénombre actuellement pas moins de 5806 spécialités de Master différentes dans les seuls cursus publics proposés en France !

Tailler dans le vif

Comptez le double si on prend en compte les formations du privé qui sont dispensées au sein de nos grandes écoles de commerce et de management, de gestion mais aussi d’ingénieurs. Autrement dit, on ne s’y retrouve plus du tout. Hé bien les choses pourraient changer depuis que la ministre du MESR souhaite passer les 1 841 mentions existantes à 400.

A l’occasion de la présentation de son projet de loi devant le Conseil des Ministres qui a eu lieu ce mercredi 20 mars 2013, Geneviève Fioraso a déploré l’absurde complexité de certaines mentions. Elle considère à cet égard qu’ «  À moins d’avoir des parents cadres ou enseignants pour l’aider, comment un étudiant peut-il décrypter ces intitulés ? ».

Repartir sur de nouvelles bases

Pour recadrer tout ça un minimum, la ministre préconise la mise en place d’un « conseil scientifique des Masters » qui sera chargé de redessiner en profondeur l’offre pédagogique à destination des étudiants titulaires d’un bac + 3 qui souhaitent poursuivre leurs études.

Si les choses semblent un peu plus simples du côté de la Licence, le chef de la Conférence des Présidents d’Université Jean-Loup Salzmann estime néanmoins qu’à niveau Master « [i]l reste encore beaucoup de doublons ». Affaire à suivre…

T.C.

Source : Le Figaro

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