C’est hier qu’avait lieu une journée de grève académique des personnels rattachés aux Centres d’Information et d’Orientation de Lyon. En cause, la disparition programmée des CIO en les transférant aux régions, une mesure initiée depuis 3 ans maintenant et qui commence à être appliquée
Le rassemblement a eu lieu en face du rectorat de Lyon. Près de la moitié des personnels des CIO – ces antennes destinées à l’orientation des jeunes – du Rhône s’était mis en grève ce jeudi et une partie s’était donné rendez-vous hier à onze heures pour manifester.
Que dénoncent au juste ces derniers ? Le regroupement progressif de la carte des CIO en France, ces derniers étant jugés trop nombreux et trop onéreux, d’autant qu’ils sont à la charge de l’Etat, que ce soit par l’entremise du Ministère de l’Education Nationale ou des départements. Du coup, l’opération consiste à fermer un maximum de centres jugés caduques tout en en transférant au fur et à mesure la gestion aux collectivités territoriales.
Coup d’envoi dans le Nord
La danse avait été ouverte en septembre dernier, avec publication au BOEN de la circulaire baptisée « Fermeture et création de CIO de l’académie de Lille » et qui prévoyait la fusion des CIO de Seclin, d’Armentières, de Villeneuve-d’Ascq, de Haubourdin et de Lomme, avant ceux de Tourcoing et de Roubaix courant 2013.
Malgré les protestations nourries, rien n’y a fait et l’affaire pourrait bien se reproduire dans le Rhône. En effet, ce sont cette fois les CIO de Rilleux-la-Pape, Lyon-Centre, Lyon Rive Gauche et Vénissieux qui sont sur la sellette; comme le précise le syndicat à l’initiative du préavis de grève » SNES-FSU par communiqué: « Après le CIO de Bron, ce sont donc quatre CIO qui seraient purement et simplement fermés !!! « .
Les regroupements touchent cette fois la France méridionale
La réforme est cette fois à l’initiative du rectorat de Lyon, et cette dernière prévoit en réalité de « ne maintenir que douze CIO sur les vingt-cinq que compte l’académie, et donc [de] fermer treize centres d’information et d’orientation« , explique la formation syndicale.
Espérons que la gangrène ne prenne pas à l’échelle nationale, sans quoi de nombreux points d’information cruciaux pour les jeunes seraient voués à l’extinction en même temps que leurs personnels, faisant du même coup voler en éclats nombre de partenariats noués avec le tissu associatif local et qui redynamisaient des zones qui en ont pourtant bien besoin.
T. C.
Sources : rhone-alpes.france3 , La Voix du Nord , blog.educpros
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