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Budget des universités : les établissements endettés pullulent

Les facultés publiques françaises sont-elles au bord de la banqueroute ? C’est la question qu’on est en droit de se poser à quelques mois d’une rentrée qui pourrait connaître bien des remaniements pédagogiques, faute de moyens suffisants

Après la fac de Rouen, c’est le campus de l’Université Versailles Saint-Quentin qui tire la sonnette d’alarme, cette année.

Son président a été visité en début de mois par 2 experts dépêchés par le MESR venus estimer la casse, due à une trésorerie calamiteuse. En cause, des opérations trop ambitieuses dont immobilières qui ont fait perdre à la fac près de 5,2 millions d’euros l’an passé.

Problème, selon nos confrères du Monde, l’UVSQ ne serait que l’arbre qui cache la forêt: encore au nombre de 15 en 2012, les universités à se déclarer en faillite en 2013 sont désormais 16, sur un total national de 76.

3 facs parisiennes déficitaires 3 ans de suite !

Voilà qui fait froid dans le dos, surtout quand on sait que 9 d’entre elles en sont à leur deuxième année consécutive de déficit budgétaire et que les 3 lanternes rouges que sont Paris-I, Paris IV et Paris XIII parviennent même à tripler cette performance!

Alors pour faire face à l’année qui arrive, les universités se retrouvent proprement acculées: Le Monde nous rapporte, alarmiste, que 36 d’entre elles ont fini 2012 avec un fonds de roulement inférieur au seuil prudentiel de 30 jours. Pour 2013, elles seront 50. Et les solutions pour y remédier risquent de ne pas faire le bonheur des étudiants et personnels présents sur les campus de France.

Coupes franches dans le personnel et conséquences pour les étudiants

En effet en temps de crise, c’est bien connu, il faut faire appel à de la rigueur pour réduire pragmatiquement ce qui dépasse. En l’occurrence, si les effectifs administratifs des sites comme les IATOS, IATOSS et BIATOSS pourraient en pâtir, on redoute également des contractions des programmes dispensés.

L’UVSQ a d’ores et déjà annoncé qu’elle faisait disparaître l’une de ses spécialités de Master Pro en Chimie, notamment, tandis que d’autres parlent de mutualisation de certains cursus et UFR, d’élagage du nombre d’options enseignées voire d’augmentation des effectifs étudiants par salles de TP et TD.

T. C.

Sources : Le Monde , médiaétudiant

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