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Un étudiant italo-américain veut monétiser les données personnelles sur le web

La circulation de données personnelles sur le net est un véritable fond de commerce pour les géants comme Google ou Facebook. Un étudiant de New-York compte lui aussi en tirer profit

Lorsque vous ouvrez Allociné, que vous consultez votre actu étudiante sur MCE-tv ou que vous traînez votre curseur sur leboncoin.fr pour acheter une table basse, dites-vous bien que rien ne se perd.

S’il vous suffit d’afficher l’historique de navigation pour avoir l’impression d’avoir fait le ménage, les acteurs du web en ont une bien différente.

Le business de données personnelles se fait pour ainsi dire dans votre dos, si bien que les annonceurs se servent directement dès lors que vous avez accepté les fameuses « conditions d’utilisation ».

C’est comme cela que s’amortit grosso modo la contrepartie financière des utilisateurs du web, en particulier pour ceux utilisant des plate-formes gratuites disposant de nombreuses fonctionnalités.

Dépouillage

Seulement voilà, la méthode comporte son lot d’abus.

Parmi ceux-ci, un étudiant italo-américain inscrit à New York, Frederico Zannier relève un paragraphe particulièrement louche qui dit :« Vous accordez une autorisation mondiale, non-exclusive, gratuite pour l’utilisation, la copie, la reproduction, le traitement, l’adaptation, la modification, la publication, la transmission, l’affichage et la distribution de ce contenu dans tout media et suivant toute méthode de distribution ».

Reprenez le contrôle

Pour le jeune homme, ça va trop loin, il décide de passer à l’action. Passant par les sites Kickstarter via la page « A bit of me », une plate-forme de financement participatif sur le modèle de mymajorcompany, et son portail perso myprivacy.info, Frederico Zannier a une idée de génie : contrôler ses données personnelles sur le web en les monétisant.

Le deal est simple : il vous faut débourser 2 dollars qui correspondent au prix d’achat de vos propres données d’internaute – paradoxal, mais vrai – et vous percevrez dès lors des revenus liés à la revente en ligne de vos données entre différentes sociétés qui les utilisent dans leurs bases dans le cadre de leurs activités. L’étudiant en est déjà à 1 745 $ récoltés et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.

T.C.

Source : latribune.fr

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