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Les étudiants chiliens descendent dans la rue

Cela fait des années que la communauté étudiante du Chili réclame une réforme en profondeur de leur modèle d’enseignement supérieur vieillissant et devenu inadapté aux standards contemporains en matière d’éducation. Leur grogne prend de l’ampleur

Jeudi 11 avril 2013 dernier, ils étaient pas moins de 100 000 étudiants à battre le pavé de la capitale Santiago.

Réunis à l’appel de la principale formation syndicale étudiante du pays, la Confech, les cortèges se sont massés en plein centre-ville mais ont également organisés des défilés dans d’autres villes de province.

Interrogé par les journalistes du Figaro, Diego Vela, président de la Fédération des Etudiants de l’Université Catholique, un des établissements les plus cotés du pays, estime que «Nous pouvons changer la réalité de ce pays» par ce type de mobilisation».

Un système à deux vitesses

Il insiste également sur la nécessité de remettre la machine en route, partant du constat que le Chili soit «le deuxième état au monde où il existe le plus d’inégalités au niveau de l’éducation».

Nous en sommes en fait à la 40ème marche de ce type depuis le début de la contestation courant 2011. Il faut savoir que l’enseignement supérieur chilien, essentiellement privé, reste particulièrement cher à assumer pour les familles, et bénéficient donc davantage aux classes sociales aisées qu’au reste de la population.

Bachelet en renfort

L’ancienne présidente d’obédience socialiste Michelle Bachelet a réaffirmé le mardi 9 avril 2013 dernier être en faveur d’une généralisation de la gratuité dans l’éducation chilienne. Comptant bien l’établir «à tous les niveaux», elle a insisté sur le fait que l’éducation «est un droit et pas un business».

N’empêche : même cette dernière s’était bien gardée de s’attaquer à l’immensité de la tâche à accomplir pendant son propre quinquennat, de 2006 à 2010.

T.C.

Source : Le Figaro

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