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Les universités sont-elles faites pour fusionner ?

On a voulu se demander ce que valait l’idée, prônée par le projet de loi ESR, de création de communautés scientifiques, qui sont des regroupements d’établissements, par opposition à la logique de fusion en mégacampus qui était insufflé par l’administration précédente

Si la loi LRU de Valérie Pécresse en 2007 avait eu le mérite de donner un coup de pied dans la fourmilière, on peut dire qu’elle voyait les choses en très grand. En effet, la création des Initiatives d’Excellence – ou Idex – voulait tout simplement souder les plus grandes universités du territoire en 8 entités de référence !

En l’occurrence Sorbonne Université, Université Paris Saclay, Université Sorbonne Paris Cité, Aix-Marseille, Toulouse, Strasbourg, l’Idex Bordeaux et enfin Paris Sciences et Lettres. Seulement, tout ne s’est pas vraiment passé comme prévu, comme vous pouvez le découvrir ici concernant le seul site de Paris-Saclay.

Tirer son épingle du jeu

Certains ont néanmoins poursuivi le mouvement de leur inexorable cohabitation, à marche forcée du fait de ressources budgétaires nouvellement mutualisées, avec localement des réussites à l’image d’Aix-Marseille – qui totalise 71 000 étudiants répartis sur ses 5 grands campus et a mis un terme à de nombreux doublons en termes de diplômes – ou encore de Strasbourg – qui se classait 2ème université française après Paris VI dans l’édition 2008 du fameux classement de Shanghaï .

Les nouveaux visages du ministère n’avaient de toute façon plu qu’à s’adapter, en proposant une solution intermédiaire, plus ouverte mais pas moins ambitieuse. L’idée des communautés d’universités était née, c’est-à-dire la possibilité de mettre sur pied une université globale avec sa direction propre, son CA et sa feuille de route en termes de recherche.

Sans pour autant abroger l’existence administrative des établissements qui s’y rattachent, préservant ainsi leur représentativité et délivrance de titres tout en étant en cohérence avec la signature pédagogique de leur super-organe d’appartenance.

Branle-bas de combat

Qui dit union d’établissements dit confluence des composantes et des services et adoption d’un siège unique, qui est souvent celui du PRES régional, comme ce sera bientôt le cas du côté de l’université de France-Comté et de l’université de Bourgogne, à titre d’exemple.

Reste maintenant à voir si tout s’orchestrera sans trop de couacs, ce qui n’est pas donné au vu de l’évolution constante du paysage du supérieur, également influencée par les transformations que connaissent les différents standards européens et internationaux d’enseignements eux-mêmes.

T.C.

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