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Le syndicat Solidaires étudiant-e-s s’insurge contre la hausse actuelle des frais universitaires

Le syndicat Solidaires étudiant-e-s s'insurge contre la hausse actuelle des frais universitaires

La formation syndicale étudiante Solidaires désapprouve l'accroissement des frais d'inscription observé actuellement au sein de plusieurs centres de formation publics

Depuis plusieurs mois, un mouvement d’augmentation de frais d’inscription est en cours dans l’Enseignement Supérieur. Si ces augmentations ne sont pas encore visibles pour la plupart des étudiant-e-s, puisqu’elles ne concernent pas les frais réglementaires « licences » et « masters », les augmentations de frais dérogatoires se multiplient.

En décembre dernier, le Ministère a décidé d’augmenter les frais d’inscription dans les écoles publiques d’ingénieurs du réseau Mines-Télécom : de 850 ils sont passés à 1850 euros. Ce prix s’élève même à 3800 pour les étudiant-e-s étranger-e-s non communautaires (hors Europe) ce qui constitue un « racket des étudiant-e-s ». Mais le cas des Mines-Télécoms n’est pas isolé. De nombreux établissements, insuffisamment dotés par l’État ou ayant la folie des grandeurs, utilisent les frais d’inscription comme un nouveau levier de leur politique budgétaire.

Ainsi les Instituts d’Études Politiques multiplient les hausses de frais d’inscription, ceux-ci n’étant pas réglementés par le ministère. Idem à Paris-Dauphine, qui dispose d’un statut de « grand établissement ». Dans une même optique, le président de l’EHESS a laissé entendre qu’une augmentation des fais d’inscription permettrait d’avoir un enseignement d’une meilleure qualité.

Les universités ne sont pas en reste en augmentant les tarifs des « Diplômes universitaires » pour la formation initiale et continue. Ces diplômes ont des tarifs non réglementés au niveau national et sont alors un levier financé particulièrement conséquent pour les universités ayant des formations continues déjà lucratives (notamment la Formation Médicale Continue destinée aux médecins libéraux).

Ces augmentations sont le résultat du désengagement financier de l’État dans l’Enseignement Supérieur et, plus globalement, du démantèlement des services publics. Il s’agit d’effets directs des dernières réformes (LRU, Fioraso notamment) qui ont reçu pourtant le soutien de toutes les organisations étudiantes sauf Solidaires étudiant-e-s.

Solidaires étudiant-e-s considère que l’étudiant-e est un-e travailleur/se en période de formation; que cette formation est utile à chaque individu et à l’ensemble de la société: c’est pourquoi nous revendiquons l’accès de tout-e-s les travailleur/se-s à une formation publique et gratuite tout au long de leur vie.

Pour cela, nous défendons un Enseignement Supérieur public et gratuit quelque soit le diplôme. Nous nous opposons donc à toutes augmentations de frais d’inscriptions, qui ne feront qu’accroître la sélection !

Solidaires étudiant-e-s, syndicats de luttes.

Communiqué

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