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Violeur de Lyon : le GUD veut faire sa loi et se met en chasse

Affaire du violeur de Lyon, épisode 3. Le  » Groupe Union Défense « , branche étudiante militante d’extrême-droite pas toujours réputée pour sa tendresse, s’empare du sujet en lançant une chasse à l’homme

Alors que le week-end dernier était marqué par un nouveau rassemblement de soutien aux victimes du violeur de Lyon, dont MCE-tv vous parlait ici et ici, organisé sur place à la Manufacture des Tabacs à l’initiative de l’association féministe  » Ni putes, ni soumises « , le GUD a tout fait pour en perturber le déroulement.

Pour l’occasion, certains de leurs membres ont exprimé leur désir d’empêcher que ce fait divers soit récupéré par le pouvoir en place et ses soutiens dans les milieux associatifs de gauche modérée. Pour l’occasion, ils expliquaient refuser toute «  instrumentalisation gauchiste » de l’affaire, ainsi que le rapportent les journalistes de Rue 89.

Quand le GUD passe à l’action

Mieux, le GUD a décidé de prendre lui-même les choses en main. Le mouvement annonce son intention de mettre sur pied des équipes de veille nocturnes, qui seront chargées d’arpenter la ville en quête du malfaiteur responsable des agressions sexuelles survenues depuis l’automne 2012.

L’organisation se justifie en ces termes dans les colonnes de Lyon Capitale : « le GUD Lyon effectue des rondes afin de pouvoir s’assurer de la sérénité des quartiers où le fameux violeur du 8e agirait depuis le début du mois de février, et tracte dans la ville afin d’alerter la population ».

Réponse immédiate des autorités de la sûreté départementale aux journalistes du Progrès : l’un des responsables précise bien que « dans ce pays, les milices n’existent pas » et que de toute façon jusqu’ici ils n’ont «(…) pas remarqué d’équipes constituées », même s’ils ne comptent « (…) pas non plus les traquer ».

Frontière poreuse

C’est que les bornes de la légalité sont ténues, en l’occurence. Cette même personne affirme en effet que « [s]‘ils se baladent dans la rue et qu’ils interpellent le criminel en flagrant délit, c’est un comportement citoyen – un devoir pour les forces de police et un droit pour les citoyens. » En revanche, « [s]’ils se baladent armés, ou s’ils procèdent à des contrôles d’identité dans la rue, là, ils vont avoir des ennuis. »

Le dernier mot revient au directeur de ce service qui entend être très ferme avec les justiciers en herbe :  »si certains de ces individus pensent se substituer aux policiers, ils en subiront les rigueurs de la loi : [nous n’avons pas] besoin de guignols pour assurer la sécurité » de la population.

T.C.

Source : Le Progrès

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