Campus
Partager sur

Les facs européennes doivent encore faire des efforts d’internationalisation

Une étude de l’Association européenne de l’université vient de paraître : elle met en évidence que les campus du continent possèdent moins d’étudiants étrangers que prévu. Décryptage en direct avec MCE-tv

Rapportés par les journalistes d’e-orientations, les résultats d’une enquête menée par l’EUA sont édifiants. Ils permettent de dégager que si l’ambition d’internationaliser leurs sites passe par l’esprit de tous les établissements européens, le moins qu’on puisse dire c’est que tous n’ont pas transformé l’essai.

Réalisée entre janvier et février 2013, l’enquête a porté sur 38 pays-membres de l’association, alors que 1 365 questionnaires étaient envoyés à différents recteurs de facs et que 180 personnes ont accepté de donner leur avis sur la situation.

Des inégalités flagrantes dans la répartition des internationaux

Si la moyenne du taux d’internationaux sur les campus européens frôle certes les 10 %, on observe un fort contraste entre la concentration à laquelle est accoutumée l’Europe du Nord et de l’Ouest et celle des pays du Sud du continent, beaucoup plus faible. Ce n’est donc rien de dire qu’il y a du boulot avant de toucher du doigt l’objectif de 30 % des effectifs totaux ambitionné par les intéressés.

D’autant que tous ne semblent pas avoir saisi l’enjeu de créer des passerelles entre réseaux internationaux et leur personnel ainsi que leur corps pédagogique. En effet, seuls 4 % des interrogés déclarent qu’intégrer des représentants étrangers au sein de leur établissement au titre de chercheurs, enseignants ou chargés d’administration est une plus-value !

Quelles solutions pour relancer l’attrait étudiant pour l’Europe ?

Un des leviers possibles pour appâter les étudiants étrangers, qui a le mérite de mettre tout le monde d’accord, serait celui d’une création de bourses de séjour suffisamment attractives, pour les pays concernés. Ce sont pas moins de 39 % des facs interrogées qui souhaitent élargir l’assiette des bourses proposées aux étudiants internationaux.

88 % se disent même prêts à mettre sur place des fonds spéciaux susceptibles de soutenir la mobilité estudiantine mondiale, bien qu’ils soient 59 % à estimer que l’Europe a un rôle capital à jouer dans la mise à disposition de ressources en même temps qu’une stratégie globale pour ce mode d’accueil.

Le développement des plate-formes d’enseignement en ligne à l’image de MOOCs doit également être accentué pour motiver davantage les étudiants mondiaux, même si leur système de fonctionnement apparaît comme encore très mal connu par les responsables des établissements supérieurs du vieux continent. En effet, 88 % d’entre eux souhaitent en apprendre davantage sur ce modèle pédagogique.

T.C.

Source : e-orientations

Afficher +