Quand on pense à l’enseignement supérieur dans notre pays, on raisonne souvent métropole et villes principales. En revanche si on prend la peine de regarder ce qui se passe du côté de nos DOM-TOM et de leurs pôles universitaires, on peut y constater de bien belles lancées
Ce pôle académique n’a été ouvert qu’en 2011 et s’est doté d’une nouvelle direction en décembre 2012. Même s’il n’est qu’une sorte d’université probatoire avant de le devenir de pleins droits, un Centre Universitaire de Formation et de Recherche fonctionne comme une fac de petite dimension tout en étant aussi actif que n’importe quelle autre université.
Du fait de l’envergure actuelle des locaux du CUFR, pas vraiment extensibles, actuellement seuls 1 100 inscriptions post-bac y sont enregistrées pour un total moyen de 850 élèves fréquentant l’établissement.
Un centre dynamique
Le CUFR comporte en tout 4 UFR distincts (Droit-AES, Lettres modernes et géographies, Sciences exactes et IUFM) et forme des étudiants à niveau L1 et L2 mais envisage déjà de lancer plusieurs licences professionnelles, quand il aura reçu le feu vert de l’administration. Celles-ci pourraient notamment former des étudiants en comptabilité-gestion et intéressés par la fonction publique.
Des effectifs de 1 100 étudiants dont une majorité écrasante (97 %) choisit à termes de gagner la métropole grâce aux bourses existantes contre un faiblard 3 % pour les candidats à l’Université de la Réunion. Histoire de compléter sa formation de Licence dans une des facs de France reconnaissant les titres émis par le CUFR, à savoir celle de Rouen, d’Aix-Marseille et de Montpellier II.
D’où un grand ménage de printemps qui se prépare du côté du Centre Universitaire de Formation et de Recherche de Mayotte. En premier lieu, le centre s’est offert un nouveau directeur, un trentenaire maître de conf’ en Droit dénommé Laurent Chassot.
Des recrutements et des projets de taille
C’est ensuite le quota de profs qui a été dilaté, passant de 3 maîtres de conf’ (dont M. Chassot) + 10 professeurs agrégés (Prag, NDLR), à 4 places supplémentaires d’enseignants ouvertes dès mai 2013 et 2 postes de cadres administratifs en informatique à pourvoir.
Ces enseignants-chercheurs et Prag seront formés au préalable en métropole, entre autres dans l’antichambre du CUFR que constitue actuellement l’université de Nîmes, qui a elle-même été historiquement un CUFR avant d’être ce qu’elle est maintenant, comme nous le rappelle Educpros.
Ont également été actés la construction d’un nouvel amphi à la capacité de 200 places mais aussi de 3 nouvelles salles de TD, le tout prévu pour accueillir quelques 2 000 étudiants. Sans compter sur les 20 hectares de terrain supplémentaires qui seraient en cours d’acquisition par le centre.
A termes, le CUFR se verrait bien flanqué d’un campus official accompagné d’un budget plus conséquent de 80 millions d’euros, contre les seuls 1,5 millions actuels.
T.C.
Source : Educpros
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