Campus
Partager sur

Passer la frontière suisse, un bon plan pour les jeunes actifs

Chez les français, nombreux sont les jeunes actifs qui vont tenter de se faire embaucher de l’autre côté de la frontière suisse. Et pour cause : sur les 264 000 étrangers qui travaillent dans la communauté helvétique, la moitié est tricolore

Ils sont 50 200 ressortissants âgés entre 20 et 29 ans à avoir pris le pari de rester domiciliés en France tout en bossant côté Suisse.

Un bon plan si l’on admet qu’à fonction égale chez de jeunes diplômés, la différence de salaire mensuel entre les deux pays peut s’élever de 1 500 à 2 500 €, tandis que le SMIC horaire passe tout simplement du simple au double, selon Le Figaro.

Le jour et la nuit

A ce prix-là, on se fait facilement une raison côté rallongement du temps de transport, surtout quand on observe le fonctionnement du régime d’assurance-santé suisse, clément pour les jeunes actifs frontaliers.

En effet, cette dernière ne revient qu’à une petite centaine d’euros mensuels et malgré une probable réforme prochaine, l’assurance-maladie locale ne devrait pas taxer au-delà de 8 % de leurs revenus les travailleurs issus d’autres nationalités.

Rapellons qu’en France, la part de l’assurance-maladie retenue sur les salaires s’élèvent au taux de 13,55 %.

Paradoxalement, on observe également bon nombre de suisses qui viennent habiter en France, question de prix des loyers. Alors qu’on pensait être plutôt mal lotis de ce côté-là, le fait est que chez nous les quittances se chiffrent de 30 à 40 % moins chères que là-bas. C’est vite vu.

Echanges de bons procédés ?

La petite revanche des suisses, un brin piqués qu’on vienne de toute l’Europe pour capter la demande locale, c’est de truster les postes à responsabilités et d’occuper des plages horaires normales, en semaine, en laissant à tous les autres le loisir des soirs et week-ends.

A savoir, par exemple dans l’hôtellerie-restauration qui couvre une part énorme de l’économie du pays, si les français peuvent espérer des places intermédiaires comme le fait de devenir garçons de café, maîtres d’hôtels ou encore barmen, les fonctions de techniciens de surface reviennent plus volontiers aux travailleurs espagnols ou portugais.

Dans le bâtiment, on comptera surtout des employés issus d’ex-Yougoslavie comme les kosovars ou les albanais.

Mais de l’avis de tous les frontaliers, les conditions de travail sont différentes : tant que le job est fait, il est possible de prendre davantage son temps pour l’effectuer. Le volume hebdomadaire moyen, qui en France se fait sur la base des 35 h mais nous amène en réalité à flirter avec les 50 h, dépassera rarement les 42 h là-bas.

Les rapports professionnels eux aussi divergent : sachez qu’en Suisse si la bonhomie est un sport national, attention aux incompréhensions et au manque d’affinités entre employeur et employé, car cela peut être décisif pour la pérennité d’un poste.

T.C.

Source : Le Figaro

Afficher +