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Surdiplômés : la fonction publique est-elle victime de son succès ?

Les concours de la fonction publique ne désemplissent pas. Mieux : ils connaissent un véritable regain d’intérêt et en particulier aux yeux de nos étudiants les plus bardés de diplômes. MCE a voulu en savoir plus

Sur le papier, les concours de la fonction publique qui se classent en catégorie 3 catégories correspondent à un niveau de qualification précis : bac + 3, 4 ou plus pour la catégorie A, de bac à bac + 2 pour la catégorie B et l’équivalent d’un BEP ou CAP pour la catégorie C.

Car à chaque palier ses prérogatives : si la catégorie A concernent des fonctions d’encadrement et de direction, la catégorie B revient à des tâches et responsabilités se rapportant à l’application, la dernière catégorie, la C, regroupe principalement des fonctions d’exécution.

A chacun sa place

Seulement voilà, ainsi qu’une étude de l’INSEE datant de mars 2012 le révèle : les pré-requis en termes de titres universitaires mettent la barre de plus en plus pour le niveau des concours de la fonction publique qui «est de plus en plus élevé par rapport à celui » demandé « pour occuper les postes», ainsi que le rapporte Le Figaro.

Le constat est simple : parmi les fonctionnaires ayant tenté les concours, en 1980 la part de diplômés à bac + 2 ou plus était de 38 % tandis qu’ils sont maintenant 75 % à posséder au moins un bac + 3 !

Une pente glissante

S’opère en réalité un déclassement continu des fonctionnaires les plus compétents, qui viennent de fait occuper les postes réservés aux catégories de la fonction publique les plus basses. Et ceux à qui devraient revenir des places en catégorie B se retrouve inexorablement en C. Etc.

L’INSEE nous confirme encore ce phénomène qui s’auto-alimente lorsqu’elle explique encore que « Certains agents sont surdiplômés par rapport à leur catégorie à leur entrée dans la fonction publique ».

T.C.

Source : Le Figaro

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