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Rythmes scolaires : Peillon seul contre tous

Après le temps des cerises, celui des réformes. Peillon tient bon avec la sienne sur les rythmes scolaires mais de plus en plus de tumulte se fait entendre sur cette question. On vous la fait courte

Dans les grandes lignes, l’idée est de ramener la semaine de cours à 4,5 jours en mettant à profit 45 minutes hebdomadaires de moins sans pour autant toucher au quota de 24 heures d’enseignements par semaine.

Et une échéance pour la mise en pratique : la rentrée de septembre 2013 à Paris et probablement septembre 2014 pour pas mal de villes de province.

Feuille de route

Les arguments de poids mis sur la table ne manquent pourtant pas : une campagne massive de recrutement représentant l’ouverture de 60 000 postes de profs sur 5 ans, la création d’un fonds spécial doté de quelques 250 millions d’euros pour aider les communes à prendre le pli et la prime de 400 euros annuels dont MCE vous parlait ici.

Premier obstacle, la levée de bouclier des instits eux-mêmes, qui a mobilisé environ 3 000 personnes lors de la dernière grosse manif du 22 janvier dernier contre la réforme.

A l’échelle de la capitale, la protestation a fait du bruit ce jour-là puisqu’elle a réussit le tour de force de réunir 90% des instits et a abouti à la fermeture de 56% des écoles parisiennes !

On peut supposer que cette vague de mécontentement n’est pas sans rapport avec le fait que cette profession a été longtemps négligée – les dernières avancées remontant déjà aux années 60 et au milieu des années 1980.

On peut comprendre la méfiance actuelle quand on a fait beaucoup de vaines promesses pour des changements concrets quasi nuls voire rétrogrades.

Isolement

La grosse désillusion dans l’affaire, c’est d’être à moitié désavoué par ses alliés du PS. Et non des moindres puisqu’il s’agit en premier lieu de François Hollande et d’Harlem Désir. Le premier en gardant le silence sur le sujet, le deuxième en estimant que la charrue a été mise avant les bœufs, selon un de ses proches ainsi que le rapporte le journal Le Monde.

Y a-t-il des soutiens dans la salle ? Le réputé pédopsychiatre Marcel Rufo, dont les livres se vendent comme des petits pains, arrive en renfort du ministre de l’éducation.

 « Le problème, c’est que dès qu’on touche au corporatisme des enseignants et aux petits conforts des parents, le drame est en route« , a déclaré le psy. « Sur cette question des rythmes, Peillon a tout à fait raison ! Il s’appuie sur des recherches effectuées bien avant son arrivée et dont personne ne tient compte » confiait-il au canard La Provence.

T.C.

Source : France 24

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