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Le budget 2013 de l'université de Rouen a fondu

Gueule de bois du côté de l’université de Rouen et son budget 2013 : la fac doit faire face à des coupes franches dans ses ressources, supprimant notamment un certain nombre de postes

Les retombées de la loi LRU de V. Pécresse en 2008 n’ont pas finies de se faire sentir. A l’université de Rouen, c’est l’une de ses dispositions, RSE pour « Responsabilités et Compétences Elargies » qui ne passe pas, en cette nouvelle année.

Alors que jusque là l’Etat prenait à son compte une partie des charges, notamment dites GVT – Glissement Vieillissement Technicité – l’arrivée des RSE renvoie la fac à sa propre solitude budgétaire, la privant au passage d’une bonne partie du million d’euros annuel de compensation publique.

Tailler dans le lard

Avec à la clef, des conséquences en cascades : un portefeuille qui se réduit comme peau de chagrin, et des têtes qui doivent tomber. L’équipe pédagogique est resserrée (18 places d’enseignants désormais gelées) et de nombreuses promesses de création de postes du personnel (surtout IATOS) qui resteront lettre morte.

Dont l’offre pédagogique qui doit se contracter – les cours de langues vivantes sont les plus durement touchés avec les enseignements de norvégien ou d’arabe qui disparaissent purement et simplement – , plusieurs options qui doivent être mutualisées et même le regroupement de certaines filières (Lettres Classiques et Humanités et monde contemporain, entre autres) pas forcément jumelles.

Quelques bons points

Et un paradoxe de poids : les demandes d’inscription à la fac de Rouen ont littéralement explosé cette année, avec en moyenne + 1 120 élèves par rapport à l’année dernière.

Toutes ces nouvelles ont bien du mal à passer d’autant que du côté des améliorations visibles, seuls une timide revalorisation de 2,1% du plafond local des bourses ainsi que le coup de pouce du CROUS régional, qui réduit pour l’occasion ses loyers de 25%, sont à noter.

T.C.

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