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Université de Strasbourg : 3 des 4 étudiants sans-papiers menacés d'expulsion seront régularisés

Strasbourg est la 2ème ville étudiante du pays après Paris, en accueillant pas moins de 42 800 étudiants en 2012 dont 9 000 étrangers. Seulement voilà, la préfecture du Bas-Rhin, elle, ne semble pas encore prête à se mettre au diapason

Depuis le début de l’année 2013, au moins 4 étudiants étrangers en formation chez nous sont sur la sellette en risquant l’expulsion du territoire à tout moment.

En effet, ces étudiants dont au moins 2 sont de nationalité guinéenne craignent le pire et s’adressent en désespoir de cause à une douzaine d’assos étudiantes, alsaciennes et nationales.

Hé bien ces formations syndicales et fédérations ont répondu présentes et ont même parlé d’une même voix en cherchant à rencontrer le secrétaire général de la préfecture du Bas-Rhin au moment de la manifestation unitaire qui a été organisée le 9 avril 2013 dernier dans le centre-ville strasbourgeois.

Poursuivre les efforts

Car du chemin a beau avoir été fait depuis les affres de la Circulaire Guéant début 2012, associations, procureurs et responsables d’universités locales passent leur temps à devoir se battre contre des procédures intentées à des étudiants en plein cycle de formation de l’ordre de l’absurde.

Ainsi, le président de l’UDS Alain Beretz, interrogé par les journalistes de Rue 89, déplore : « Il faut rendre toutes ces procédures administratives plus claires et plus faciles pour les étudiants. Aujourd’hui, il y a un manque de transparence dans les décisions de rejet. Sans compter que l’application de ces décisions tombe souvent au mauvais moment dans l’année universitaire ».

De l’OQTF à la simple « retenue »

Pour Charles Boubel qui est porte-parole du Cercle de silence de Strasbourg, une association d’aide aux sans-papiers, on doit encore mieux faire :  « l’élément le plus symptomatique du non-changement de politique, c’est le remplacement de la garde-à-vue par une retenue de 16 h. On reste sur le socle d’une logique de protection vis-à-vis de l’étranger ».

En effet, les Obligations de Quitter le Territoire Français qui inondaient jusqu’ici les boîtes aux lettres des intéressés toujours plus nombreux et laissaient les préfectures seules décisionnaires d’éléments pédagogiques concrets comme la progression scolaire durant les études, ont bien vite été remplacées par d’autres de ces gabegies administratives.

Pour nos 4 étudiants, une accalmie semble pourtant se présenter puisque 3 d’entre eux devraient décrocher une régularisation dans les jours à venir tandis que le dernier « pourra finir ses études sans être inquiété », d’après les informations communiquées par le groupe d’associations ayant plaidé en faveur de leurs cas auprès des autorités administratives du pays et transmises par Melty.

T.C.

Source : rue89

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