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Bientôt une prime pour les instits ?

En plein projet de modification des rythmes scolaires, V. Peillon avance une timide prime spéciale censée motiver nos professeurs de écoles. C’est pas gagné

Bon ok, c’est pas la folie. Plutôt un signe encourageant, un coup de pouce symbolique. Selon Les Echos, le ministre de l’Education Vincent Peillon voudrait qu’une prime de 400 euros par an soit mise sur la table pour les 200 à 300 000 instits français.

Au même quotidien il avait également glissé l’éventualité de rendre de plus en plus d’instits éligibles à la qualification hors-classe permettant de meilleures retraites. Ces derniers ne sont actuellement que 2 % à accéder au statut en question, contre 7 % des profs du secondaire.

Une prime justifiée mais pas mirobolante

Le versement de cette prime hypothétique a de bonne chance d’être confirmée lors du congrès de la FSU qui a lieu ce mois de février 2013.

L’idée sous-jacente serait de raboter les écarts avec les professeurs du primaire et puis ceux du secondaire, qui touchent pour leur part une indemnité dite de suivi et d’orientation des élèves (Isoe) s’élevant à 1 200 euros annuels.

On ne peut s’empêcher de se dire que ça sent fort le lot de compensation dans la volonté actuelle du gouvernement de retourner à la semaine de 4 jours et demi de classe.

Déséquilibres flagrants

La principale raison de la grogne des professeurs des écoles ? Un temps de présence en cours qui serait supérieur de 30 % aux autres profs mais des évolutions de salaire (par privilège d’ancienneté) ne suivent pas vraiment.

Pour un prof du secondaire passant progressivement de 25 000 à 47 000 euros annuels, un instit ne devra espérer partir de 20 000 euros pour atteindre finalement 44 000.

Si V. Peillon a rencontré les formation syndicales le 4 février dernier pour un point trimestriel, le congrès du 11 au 15 février de la FSU qui se tiendra à Poitiers devrait être l’occasion de débattre de ces questions.

Des mouvements sociaux sont déjà annoncés le 12 février prochain – à l’appel, entre autres du SNUIpp-FSU, première formation syndicale enseignante du pays – après la mobilisation assez tiède du 31 janvier dernier qui avait été lancée par plusieurs syndicats de la fonction publique.

Source : Le Monde

T.C.

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