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L’ostéopathie au cœur de l’action sociale avec le COS

Depuis plus de 6 mois, le Collège Ostéopathique Sutherland (COS) d’Ile-de-France est partenaire du Centre d’orientation sociale des Sureaux, qui a pour vocation la réinsertion des personnes en difficultés sociales et des réfugiés

Ainsi, une équipe de quatre étudiants de 5ème année, compétents et motivés, deux filles et deux garçons, encadrés par un ostéopathe expérimenté, se rendent alternativement en binômes mixtes tous les vendredis au centre. Pour David Teissier, ostéopathe D.O., professeur au Cos Ile de France et instigateur du projet : « le métier d’ostéopathe comprend nécessairement une part de psychologie.

Au Centre d’orientation sociale des Sureaux, en traitant le corps nous agissons aussi sur l’esprit. Ces hommes et ces femmes arrivent souvent en grande détresse psychologique, en rupture sociale depuis des années ; souvent, ils n’ont plus, depuis longtemps, de contact avec le milieu de la santé ; nous devons donc les rassurer pour les amener suite à cette première consultation, s’il y a besoin, vers un médecin pour des pathologies où l’ostéopathie n’est pas adéquate ».

Le Collège Ostéopathique Sutherland partenaire du Centre d’orientation sociale des Sureaux

Les quatre étudiants ont à leur disposition sur place au centre une salle que le COS a équipé de matériels professionnels. Ils sont parfaitement autonomes avec des consignes et une attitude thérapeutique à respecter, établies avec leur enseignant David Teissier.

Une équipe autonome mais encadrée

Une fois par mois, un débriefing est réalisé avec leur enseignant pour échanger sur des cas complexes, sur des stratégies thérapeutiques, ou tout simplement pour apporter des réponses à des doutes ou à des interrogations que les étudiants peuvent avoir.

La plupart des résidents ne connaissaient pas cette pratique et cet échange leur a permis de la découvrir. En 6 mois, une trentaine de patients a été traitée ; ils sont revenus en moyenne 3 fois, avec des résultats plus que positifs. « L’interaction entre les résidents et les jeunes ostéopathes a été si intéressante et constructive que la totalité des résidents du Centre d’orientation ont souhaité consulter.

Les étudiants ont su les mettre en confiance grâce à une bonne approche respectueuse et leur écoute. En effet, ils ont su dissiper les peurs et les appréhensions des résidents par leur professionnalisme, leur gentillesse et la précision de leur pratique.

Les résidents ont tout d’abord pris conscience qu’il était grand temps de prendre soin de leur corps au vu des troubles décelés par les étudiants. Ces troubles qui leur semblent bénins aujourd’hui, auraient pu avoir dans le futur des répercussions plus ennuyeuses. La majorité des patients ont ressenti les bienfaits des soins dès le 1er rendez-vous, nous ont-ils rapporté. A la fin de chaque séance, ils étaient détendus, avec une diminution des symptômes et surtout une nette amélioration de leur sommeil, qui est l’un des principaux motifs de consultation avec celui des douleurs de dos », explique David Teissier.

Une consultation hors norme

En règle générale, pour toute consultation, l’ostéopathe commence par une anamnèse, puis décortique le motif de consultation qui a amené le patient à consulter, ; il retrace tout son système de santé, ses habitudes de vie, et ses antécédents. Ensuite le praticien détermine si le problème est du ressort de l’ostéopathie. Si aucun diagnostic d’exclusion n’est présent, l’ostéopathe prend le patient en charge. Dans le cadre d’une structure de réinsertion sociale, un pas de plus est fait lors de cette première prise de contact car les résidents ont un accès difficile à la santé, et il faut pouvoir détecter toute pathologie délicate et les orienter vers un médecin, voire aux urgences.

Les jeunes ostéopathes s’intéressent aussi davantage au parcours du sujet : d’où vient-il, quel est son parcours de vie, éventuellement comment en est-il arrivé là, y a-t-il une fracture avec la famille ou la société… « Les histoires de ces patients sont souvent fortes, poignantes même, et ont nécessairement une incidence sur leur état de santé global. En pratique, l’exercice est particulièrement difficile, car ils se livrent peu au départ ; une relation de confiance et d’échanges doit s’instaurer au préalable. L’approche ostéopathique doit être obligatoirement douce, calme et surtout non-intrusive. Pour certaines personnes, selon leurs vécus, le « toucher » peut être très violent », explique David Teissier.

David Teissier, professeur au Cos Ile de France se penche sur la part psychologique nécessaire à la pratique de l’ostéopathie

L’ostéopathie agit sur le corps, mais ce dernier ne peut pas être séparé de l’esprit. Les deux fonctionnent ensemble. Il se peut d’ailleurs qu’un trouble fonctionnel puisse avoir une cause plus profonde que mécanique. On parle souvent de cause psychosomatique. Le vécu d’un patient, son histoire, est parsemé d’évènements douloureux plus ou moins refoulés. Les tissus du corps humain les gardent en mémoire et peuvent entraîner des symptômes physiques. On parle de mémoire cellulaire. Le stress conscient ou inconscient modifie l’équilibre neurovégétatif, qui perturbera l’homéostasie et l’état de santé.

A propos du COS

Le COS est l’un des plus anciens établissements français de formation en ostéopathie. Créé en 1973, sous le nom d’Institut William Garner Sutherland, il délivrait initialement un enseignement réservé aux professionnels de santé (médecins, masseurs-kinésithérapeutes). Sur les bases de cette formation professionnelle, le COS a créé, en 1996, une « formation initiale » ouverte aux titulaires d’un baccalauréat.

S’appuyant sur une équipe pédagogique de fondamentalistes, médecins et ostéopathes professionnels, chaque établissement du COS (Paris, Nantes, Bordeaux, Strasbourg) délivre le même enseignement, sous le contrôle du Conseil Scientifique. Le COS offre également la possibilité de suivre des séminaires post-gradués réservés aux ostéopathes diplômés.

Le COS met l’accent sur la qualité de son enseignement axé sur la pratique, veillant à ne pas surcharger ses promotions, tout en maintenant sa place de leader sur le territoire français. Le COS, c’est aussi 8 cliniques intégrées (4 pédagogiques et 4 professionnelles), 150 enseignants professionnels, 4 établissements agréés par le Ministère de la Santé, et un fonds solidarité correspondant à une aide financière pour les étudiants qui en font la demande.

Communiqué

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