15 recteurs viennent de publier une tribune dans le magazine L’Express. Ils y prennent pour cible le traitement de défaveur dont ils font l’objet ces temps-ci
Ce que réclament prioritairement nos recteurs d’académie ?
Tout d’abord qu’on commence à faire du ménage dans les moyens d’accès à la fonction. En effet, ces haut-fonctionnaires s’étonnent de compter dans leurs rangs nombre de personnes non issues du corps enseignant dont celui des profs de faculté.
Harmoniser l’accès au corps
Un des gros soucis est que les catapultés hors circuit pédagogique sont pléthore au pays des recteurs : administrateurs civils, directeurs de recherche pour le compte de grands groupes ou encore issus d’autres corps que professoral, comme les inspecteurs de l’Education Nationale.
Pour étayer son propos, le texte ose une métaphore audacieuse : « Que penser (…) d’une démarche qui consisterait à mettre à la tête de nos cours d’appel des hommes ou des femmes qui ne seraient pas magistrats de l’ordre judiciaire ? ».
Les recteurs s’indignent également du manque de reconnaissance de leur poste qui s’accompagne de son manque de connaissance par le grand public. Pourtant, il est le primus inter pares, c’est-à-dire la première des autorités pédagogiques d’une académie donnée.
Un poste multitâche
Ses missions sont non seulement décisives pour l’avenir de nos académies mais aussi très variées puisqu’il prend aussi bien en charge la gestion des personnels qu’il s’assure de la bonne légalité et santé du contrôle des finances d’un établissement.
Une frustration que n’améliore pas la décentralisation en marche mettant toujours plus de distance entre rectorat et corps d’inspection, corps professoral etc.
Régionalisation, compétences déléguées et manque de synchronisation entre les différents cycles de l’Enseignement sont selon les recteurs français les axes qui compromettraient fortement à terme l’existence et le bon fonctionnement de leur profession.
T.C.
Source : L’Express
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