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L’UNEF appelle les élèves-infirmiers à se mobiliser en faveur de la reconnaissance de leur qualification

Les jeunes se mobilisent face à la montée de l'extrême-droite

Le syndicat de gauche modérée UNEF appelle les étudiants en soins infirmiers, qu'ils soient IADE ou autre, à se mettre en grève demain pour une meilleure reconnaissance statutaire et professionnelle

Plusieurs syndicats professionnels (CGT Santé et Action sociale, Sud Santé, SNIA) appellent les infirmiers anesthésistes diplômés d’Etat (IADE) à se mettre en grève jeudi 5 juin pour revendiquer la reconnaissance de leur niveau de qualification. En effet, malgré la promesse de l’Etat de conférer à leur formation le grade master en 2010, le décret d’application n’est jamais paru, alors même que les premiers étudiants suivant la refonte de cette formation seront bientôt diplômés.

Les étudiants en soins infirmier (ESI) sont concernés

Comme les IADE, ce sont l’ensemble des ESI qui subissent un manque de reconnaissance de leur formation. La formation initiale, de trois ans, n’est reconnue qu’au grade licence depuis 2009, et pas comme un vrai diplôme de licence, entraînant des difficultés de poursuite d’études en master, l’absence de droits pourtant garantis au reste des étudiants (rattrapages, redoublement, gestion des bourses par les CROUS…), et de reconnaissance du niveau de qualification sur le marché du travail.

Les spécialités, formations d’une durée de un ou deux ans après avoir suivi la formation initiale et accumulé de l’expérience professionnelle, ne sont, elles, même pas reconnues grade master. En d’autres termes, ce niveau de qualification supérieur, sanctionné par des années d’études supplémentaires, n’entraîne pas de reconnaissance et de rémunération qui correspond à un diplômé à bac +5. C’est la raison pour laquelle les IADE sont appelés à se mettre en grève jeudi.

Contre la déqualification, l’intégration des IFSI aux universités

La marginalisation des étudiants en soins infirmiers a assez duré : il est temps d’intégrer les IFSI dans les universités avec un cycle LMD en soins infirmiers. La spécificité d’une formation ne doit pas entraîner l’inégalité des droits que subissent actuellement les ESI. L’intégration des IFSI au sein des universités permettra de faire rentrer les ESI dans le droit commun avec de réelles garanties quant à leurs modalités de contrôles de connaissances, de représentation démocratique et de reconnaissance de leur qualification comme des diplômes de licence et de master. La création d’un cycle LMD en soins infirmiers permettra également de poursuivre en spécialité immédiatement après la formation initiale, alors que les ESI doivent actuellement attendre plusieurs années pour élever leur niveau de qualification.

L’UNEF appelle les étudiants en soins infirmiers à se mobiliser pour la reconnaissance de leur diplôme

Le syndicat UNEF appelle donc les ESI à se joindre à la mobilisation de jeudi à travers des rassemblements et des manifestations. Elle appelle le ministère de la Santé et des Affaires Sociales ainsi que le ministère de l’Education nationale et de l’Enseignement Supérieur à enfin reconnaître le niveau de qualification à travers :

– La publication du décret reconnaissant le grade master aux IADE ainsi qu’à l’ensemble des spécialités, accompagné de la revalorisation salariale conséquente

– L’accès aux spécialités directement après la formation initiale

– L’intégration complète des formations en soins infirmiers aux universités dans un cycle LMD, avec tous les droits qui y correspondent.

Communiqué

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