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Ville de Toulouse : le projet « Plan Campus » ressuscité

On l’avait cru enterré pour de bon. Il n’en est rien : le programme immobilier baptisé Plan Campus a choisi la ville rose, et cette fois c’est sûr, il ne capotera plus. On connaît même enfin ses modalités en détail. MCE-tv joue les contremaîtres

A la base était le Plan Campus, une sorte de loterie géante des facs françaises lancée en 2009 sous Valérie Pécresse. Le but étant de désigner le bassin universitaire le plus apte, parmi les 12 en lice, à recevoir un coup de pouce géant débloquant la réalisation de rénovations et du même coup des extensions de ses sites, afin de réussir sa modernisation.

Ce projet sacrément ambitieux avait jeté son dévolu sur Toulouse, et s’est depuis attiré la faveur du PRES – Université de Toulouse. Rapidement mis en stand-by pour cause de financement immobilier complexe dans le cadre de Partenariats Publics Privés, le programme pourrait bénéficier d’un aménagement de la loi sur la Maîtrise d’Ouvrages Publics.

Tout un programme

En effet, le projet pourrait bénéficier d’une MOP de base plutôt que sa version public/privé, ce qui éviterait de passer par la case avenants. Soit un gain de quelques 14,5 millions d’euros annuels permettant de dégager à termes quelques 350 Millions d’euros en tout et de joindre les deux bouts.

En effet, le Plan Campus qui échoit à la ville de Toulouse prévoit pas moins de 100 000 m2 d’infrastructures totales, soit 75 000 m2 restants à faire sortir de terre. L’ensemble pour un modique budget de 527 millions d’euros et réunissant de nombreux acteurs de poids tels que l’UPS, l’Université de Toulouse II – Le Mirail ou l’Université Toulouse – Capitole. L’assiette a pourtant du être ramenée à 271 millions d’euros, depuis.

Des frais délirants

Avec des frais annuels de 500 000 euros pour les seuls coûts de maintenance des infrastructures, on a rapidement freiné des quatre fers du côté ministériel, au moment d’accéder aux fonctions au printemps 2012.

Mais depuis l’idée d’une banque publique d’investissement a fait son chemin de même que l’idée d’un double financement du PRES par la BEI et la Caisse des Dépôts et Consignation. N’oublions pas au passage l’appui des collectivités locales et des PME régionales qui pourrait pour sa part se chiffrer à hauteur de 75 millions d’euros.

Les sites qui bénéficieront le plus de ce formidable chantier ? Rangueil et le Capitole mais aussi la Maison de la Valorisation et de la Recherche sur le site Paul Sabatier, sans oublier la rénovation du bâtiment des allées Jules Guesde ou encore l’ouverture du futur espace Clément Ader, s’inscrivant dans la construction du campus Montaudran Aerospace.

Y’en aura pour tout le monde

On garde aussi dans un coin de la tête également l’acquisition de terrains capables d’accueillir la toute nouvelle soufflerie aéroacoustique du côté de l’ISAE, partie prenante du projet, sans mépriser le plan immobilier UT1 consacré à l’aménagement de surfaces dédiées aux sports et à la médecine préventive.

Mais pas que, puisque souvent locaux flambants neufs appelle nouveauté pédagogique et développement des axes de recherche. De ce point de vue-là on ne sera pas en reste avec des partenariats lancés tous azimuts en direction de l’INSA, du CNRS, du Cancéropôle sans oublier les nombreuses écoles d’ingénierie dont aéronautique, bien entendu.

Restent de nombreux points d’interrogations, à l’heure du serrage de ceinture budgétaire national, à l’image du projet de construction d’une cité universitaire internationale du côté de la rue Sainte-Catherine.

T.C.

Source : educpros

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