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La nouvelle gouvernance du Snesup émet des doutes sur la loi ESR

Le Snesup est le premier syndicat des enseignants du supérieur en France. Il vient de refaçonner sa gouvernance durant son congrès qui s’est tenu du 26 au 28 mars 2013

C’est au cours de son dernier congrès que le Snesup-FSU a décidé de remodeler sa direction. Et c’est la parité qui semble bien prévaloir.

En effet, deux enseignants-chercheurs sont sortis du lot pour prendre la succession de l’ancien secrétaire général, Stéphane Tassel.

Ce sont donc Marc Neveu et Claudine Kahane, respectivement profs d’informatique sur Dijon et de physique à Grenoble, qui se partageront la fonction suprême de l’organisation fédérale au titre de co-secrétaires généraux.

Le Snesup franchement défavorable à la loi ESR

Premier cheval de bataille du syndicat, le retrait du projet de loi ESR de Geneviève Fioraso, mauvais texte qui n’amène pas à leur avis l’esprit de rupture promis vis-à-vis des lignes précédemment suivies par l’ancienne administration, ne faisant que prolonger la décentralisation initiée jusque-là.

Parmi les premiers points relevés par la nouvelle gouvernance, on n’hésite pas non plus à parler d’une confusion croissante autour des missions de l’enseignant-chercheur. Marc Neveu et Claudine Kahane posent ainsi le constat d’une véritable « perte de sens » autour du rôle occupé par les enseignants d’un supérieur évoluant à l’aveugle, nous rapportent les journalistes d’educpros.

La direction dégage aussi un tableau assez noir du dépiautage organisé des ressources logistiques de nos facs, dont nombre sont aux abois suite aux nombreuses coupes effectuées dans les effectifs et les budgets qui touchent nombre d’entre elles en cette année de rigueur économique.

Faire plus, avec moins

Un plus grand flou autour des fonctions générales qui leur sont dévolues, et des conditions de travail dégradées du fait d’un manque évident de moyens, figurent donc parmi les principales revendications avancées, et emboîtent largement le pas de celles manifestées par les présidents d’universités dans leur lettre ouverte assassine, dont MCE-tv vous parlait ici.

Le syndicat a fait savoir qu’il appelait d’ores et déjà à manifester autour de l’examen du texte de loi par le Parlement les 6 avril et 13 mai prochains.

T.C.

Source : educpros

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