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Benoît Hamon nommé du même coup ministre de l’Education nationale et du MESR

Benoît Hamon nommé du même coup ministre de l'Education nationale et du MESR

Difficile d'y avoir échappé dans la presse d'aujourd'hui : notre beau pays a un nouveau gouvernement. Parmi les changements visibles à noter, on a eu la surprise d'avoir la nomination de Benoît Hamon au poste de Ministre de l’Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche

C’est fini : Benoît Hamon n’est plus Ministre délégué à l’Économie sociale et solidaire et à la Consommation. Un mal pour un bien puisque ce dernier hérite du double portefeuille ministériel de ses prédécesseurs Vincent Peillon à l’Éducation Nationale, et Geneviève Fioraso pour le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

Seulement, la question est : quel impact la contraction de ces deux ministères en un aura-t-elle en 2014, et sur la suite du quinquennat ? Quant à savoir si l’homme se montrera à la hauteur de cette mission impossible… Premiers éléments de réponse avec MCE-tv.

Une logique de regroupement des ministères qui ne date pourtant pas d’hier

Sans doute que vous aussi, fils et filles des années Chirac puis Sarkozy, avez toujours eu l’habitude d’avoir une nette cission entre activités relatives au domaine scolaire jusqu’à la fin du cycle secondaire, et toutes celles concernant le post-bac, respectivement ordonnées en Éducation Nationale et MESR. Pourtant, il n’en a pas toujours été ainsi…

En effet dans un premier temps, la France sous De Gaulle puis Pompidou, ce qui sera repris plus tard par les administrations Mitterand et Chirac, conçoit les études supérieures comme un domaine d’extension de la tutelle de l’Éducation Nationale. Ce qui a fait que pour ces périodes seul un ministre délégué à la recherche et à l’enseignement sup’ était désigné. A l’inverse, Giscard ou encore Balladur et enfin Sarkozy ont opté pour une franche séparation en nommant des Ministres d’Etat aux Universités, dont l’appellation a ensuite évoluée.

Les étudiants pâtiront-ils de ce changement d’autorité ?

Après l’historique, les chiffres, et ceux-ci sont plutôt éloquents : sur les cinquante-six années d’existence de la Vème République, seules douze ont été marquées par l’instauration d’une entité spécifiquement dévolue aux activités relatives à l’enseignement supérieur ! Comme vous pouvez le constater, finalement ce qui a été la norme jusque-là, ça a surtout été le principe d’un « grand ministère » éducatif commun qui a donc demeuré en tout quarante-quatre ans.

Si le président Hollande a marché dans les pas du précédent locataire du Palais de l’Elysée sous le gouvernement Ayrault, avec l’arrivée de Manuel Valls à Matignon l’exécutif semble vouloir désormais rompre avec cette logique en choisissant une équipe resserrée, avec davantage d’économies publiques à réaliser au passage. Si vous n’êtes toujours pas convaincu par la formule, sachez que certains services étaient déjà transversaux aux deux ministères, à l’image du Secrétariat Général et de la Direction des Relations Européennes, entre autres.

Sources : lexpress , vousnousils , actualitte , metronews

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