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Ruée rurale : métiers agricoles, des marchés porteurs

Le secteur agricole connaîtrait-il un regain d’intérêt, en ce moment ? La question mérite en tout cas d’être posée, surtout si vous vous intéressez à un cursus spécialisé, si vous avez des idées de grand air et de l’énergie à revendre

Vous vous souvenez de vos cours d’histoire-géo sur l’exode rural, fin collège – début lycée ? Avec des conclusions du genre « Avant-hier : essor du secteur primaire, l’agriculture. Hier : âge d’or du secondaire, l’industrie. Aujourd’hui : avènement du tertiaire, c’est-à-dire des services ». Oubliez tout ! Nos campagnes regorgent déjà de promesses d’emploi.

Une étude OpinionWay, réalisée en janvier 2013 sur 410 personnes de plus de 18 ans pour le compte du fonds d’assurance formation des salariés des exploitations et entreprises agricoles, le Fafsea, donne à voir des chiffres surprenants.

L’avenir est dans le pré

En effet, ils seraient 51 % des chômeurs interrogés à se déclarer prêt à effectuer une reconversion dans les métiers agricoles. Une nouvelle qui tombe à pic dans un secteur qui commence à manquer cruellement de main d’œuvre.

Ce qui fait souvent défaut, c’est le manque de communication, d’infos sur le domaine, du point de vue du grand public. Alors que des postes sont à briguer tous azimuts. Les régions françaises qui recrutent ? La Bretagne a constamment besoin d’éleveurs porcins mais aussi d’ouvriers agricoles secteur lait.

Du côté de l’Aquitaine on est en demande de chauffeurs mécanos tandis que l’Auvergne peine à dégotter suffisamment de mains pour soutenir l’élevage de vaches laitières et que le Languedoc-Roussillon recrute des agents de cave.

Perspectives encourageantes

Et de nombreux débouchés possibles, entre les paysagistes, les viticulteurs, les tractoristes et autres conducteurs de machines agricoles. Sans pour autant avoir à subir les aléas de la demande et la frilosité de l’embauche sur le long terme, comme ailleurs : on a observé une augmentation assez spectaculaire du taux d’employés agricoles passés en CDI entre 2010 et 2011, soit 11,5% ce qui concerne 272 000 personne sur 2011.

Autre bon point : les fonctions disponibles dans le domaine sont devenues singulièrement plus techniques que jadis, nécessitant toujours plus de personnels qualifiés. Si bien qu’on ne jugera plus de votre motivation sur votre seule capacité à balayer les bouses…

D’autre part, sachez que de nombreux cursus disponibles en formation continue existent et sont soutenus par des structures comme l’Adema ou le Fafsea. En 2012, 3 000 personnes en recherche d’un emploi avaient ainsi pu bénéficier d’un financement partiel ou total de courtes formations d’un mois comprenant 3 semaines de travaux pratiques sur des sites agricoles.

De nombreux bac pro et formations post bac sont dédiés aux métiers agricoles, retrouvez notre article consacré au sujet ici.

T.C.

Source : 20 minutes

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