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Quotidien: les deux journalistes racontent leur détention à Caracas

Quotidien: les deux journalistes racontent leur detention à Caracas

Lundi soir Pierre Caillé et Baptiste de Monstiers, journalistes, ont raconté leurs aventures survenues la semaine dernière à Caracas au Venuezela.

Sur le plateau de Quotidien lundi soir, Baptiste de Monstiers et Pierre Caillé étaient là. Arrêtés devant le palais présidentiel de Caracas puis finalement libéré les deux journalistes ont tout raconté à Yann Barthés hier soir.

Parti au Venezuela pour un reportage, les deux journalistes ont choisi de rentrer dans le pays en tant que touristes. « On a fait le choix d’entrer sans visa de presse parce qu’au moment où on décide de partir, obtenir un visa de presse, c’est très compliqué. Ca peut prendre trois mois. Et on a fais des demandes, on n’en a pas eus » raconte Baptiste de Monstiers. Il précise aussi qu’ils n’étaient pas les seuls journalistes dans cette situations. C’est donc avec l’Iphone qu’ils ont filmé leur reportage.

« On avait l’impression d’être dans un mauvais film »

Au troisième contrôle de police les deux reporters sont donc arrêtés. Ils étaient en train de filmer le palais présidentiel de Caracas. Les tampons sur leur passeport, Yemen, Irak, Guinée Egypte ne « plaisent pas » trop aux officiers. Les officiers décident alors de les embarquer dans les bureaux des services secrets de l’armée vénézuélienne, vers le palais présidentiel. Une fois leur identité vérifiée, des hommes armés les emmènent à l’hélicoïde de Caracas. L’hélicoïde c’est le siège de la police politique du régime du président Nicolas Maduro. D’après la spécialiste en plateau c’est un « lieu obscur » où ont lieu des « tortures ».

Les journalistes semblent menottés, « fouillés à nu », « photographié sous toutes les coutures ». Les reporters passent de nombreuses procédures hostiles une fois en détention. Ils sont même interrogés sur la DGSE, le renseignement intérieur français et la diplomatie.

Baptiste de Monstiers ajoute: « Pour eux, nous sommes plus que des journalistes. Ils nous prennent pour des espions. A partir du moment où ils pensent qu’on est des ennemis, des espions, tout ce qu’ils vont trouver sur nous va les conforter dans cette idée ». Ils vont rester en détention pendant deux jours.

Les deux journalistes sont emprisonnés:« On dort menottés, à deux sur un matelas au sol »

Less condition de détentions sont donc hostiles. « On avait droit à un verre d’eau qu’on partageait tous les jours » explique Pierre Caillé. Il ajoute: « On dort menottés, à deux sur un matelas au sol. Il fait à peu près 15-16 degrés. La clim est à fond ».

« Une fois il sont très gentils, et la fois d’après , ils viennent te voir discrètement, certains te glisse dans l’oreille ‘tu ne verras plus ta famille. Personne ne sait où t’es, tu n’as pas de droit, tu n’es pas chez toi' ».

Des hommes armés les transfèrent dans un parking en pleine nuit où ils récupèrent finalement leur liberté. Le ministère des Affaires étrangères,  en France, s’est rapidement emparé du dossier afin d’exiger la libération des deux français.

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