En pleine promo de son septième album solo D.U.C, Booba s'est expliqué sur une de ses punchlines concernant l' attentat de Charlie Hebdo
Booba est un provocateur, ce n’est pas une nouvelle. Dans ses morceaux, le rappeur ne s’interdit rien, et balance des punchlines qui ne passent pas inaperçues. La dernière en date, celle lâchée dans le morceau Les Meilleurs, en feat avec 40 000 Gang, qui figure sur son album D.U.C « Ai-je une gueule à m’appeler Charlie? Réponds-moi franchement. T’as mal parlé, tu t’es fait plomber. C’est ça la rue, c’est ça les tranchées». Des propos polémiques, qui font référence à l’attentat de Charlie Hebdo, et qui ont forcément fait réagir.
Booba, peu surpris par les attentats
Interrogé par Le Parisien sur son ressenti concernant l’ attentat qui a touché Charlie Hebdo, Booba s’est expliqué: « J’étais ni Charlie, ni pas Charlie. Je comprends l’indignation des gens, je comprends aussi l’indignation de certains musulmans qui ont eu le sentiment d’être insultés par un journal, même si je ne cautionne pas de tels actes terroristes. Mais «Charlie Hebdo» a pris des risques. Quand tu t’attaques à une religion, tu sais que des extrémistes peuvent réagir ainsi. Il ne faut pas être surpris. »
Booba: « Dans la vie faut assumer ses choix »
Booba continue et développe sa vision à travers une métaphore:« Dans la vie faut assumer ses choix. Si tu habites en Australie, aux bords d’une plage infestée de requins blancs, qu’on te le dit, que tu le sais et que tu continues à te baigner tous les jours, le jour où tu te fais croquer par un requin blanc, faut assumer. Je ne cautionne ni l’un ni l’autre mais je comprends les deux parties (…) Ils savent à qui ils ont à faire les mecs. Ils s’attaquent à l’islam, ils savent très bien qu’il y a un courant extrémiste, ils savent très bien comment les mecs fonctionnent, ils ont pris le risque de continuer à les attaquer, quand on joue avec le feu on se brûle » Le rappeur, qui vit désormais à Miami, s’est exprimé également sur la liberté d’expression: « il y a une différence entre la liberté d’expression et l’insulte. Tu peux me critiquer, critiquer mon disque. Mais si tu me dis «T’es qu’une merde», attends-toi à te prendre une tarte. Et là, ils ont dit «Le Coran c’est de la merde». »
Source: Le Parisien
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