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Justice: une avocate obligée d’enlever son soutien-gorge pour rendre visite à un détenu!

Justice: une avocate obligée d'enlever son soutien-gorge pour rendre visite à un détenu!

Le 18 décembre dernier, une avocate a été obligée d'enlever son soutien-gorge pour rendre visite à un détenu. Sa lingerie faisait sonner le portique de sécurité

Le métier d’avocat n’est pas de tout repos. Ils doivent étudier, plaider et rendre visite à des détenus en prison. C’est quelque chose de courant pour eux et ils sont habitués aux règles de sécurité : ils doivent passer les portiques de sécurité, être fouillés et les femmes doivent enlever leur soutien-gorge !

Son soutien-gorge fait sonner le portique de sécurité

Le 18 décembre dernier, Me Elsa Ghanassia, une avocate du barreau de Grenoble, se rend à la prison de Villefranche-sur-Saône, dans le Rhône. Une fois arrivée, elle enlève son manteau, ses bijoux et ses chaussures et passe le portique de sécurité. Mais celui-ci se met à sonner. L’avocate, membre du bureau de l’association Avocats pour la défense des droits des détenus (A3D), a expliqué à l’AFP que c’était son soutien-gorge qui faisait sonner le portique. Le surveillant refuse alors de la laisser passer et appelle sa supérieure pour résoudre le problème. Celle-ci accepte de laisser passer Me Ghanassia à condition qu’elle enlève son soutien-gorge.

Elle ira même jusqu’à lui dire : « la prochaine fois, mettez une brassière ». Elle ajoute : « Si vous ne voulez pas porter de brassière, je suis libre de ne pas vous laisser entrer la prochaine fois ». Outrée, l’avocate rétorque « qu’un avocat est un auxiliaire de justice et qu’à ce titre elle est digne de confiance pour ne rien fournir à son client au parloir ». A partir de ce moment, les esprits commencent à s’échauffer et la surveillante pénitentiaire refuse de laisser passer l’avocate. Ensuite, le chef de la détention a contraint Me Ghanassia à enlever son soutien-gorge et à le laisser dans sa voiture avant d’entrer dans l’établissement et de rencontrer le détenu.

Faire passer une circulaire de bonne pratique

D’après A3D, le procédé relève purement de l’humiliation. De plus, « cette mascarade a duré plus d’une heure » ce qui fatalement a réduit le temps de parloir de l’avocate. L’association A3D déclare dans un communiqué « qu’un auxiliaire de justice dans l’exercice de sa fonction de défenseur n’a pas à se voir imposer par l’administration pénitentiaire une manière de se vêtir alors que les règles de sécurité avaient été respectées par celui-ci et que cela révélait surtout un règlement très sensible d’un portique ». Me Ghnassia explique également : « Nous voulons inciter le ministère de l’Intérieur à faire une circulaire de bonne pratique pour que les personnels pénitentiaires traitent les avocats avec un peu plus de respect ». L’AFP a tenté de joindre l’établissement pénitentiaire qui a refusé tout commentaire.

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