Alors qu'il venait de perdre sa femme, un Indien d'un village de montagne isolé a décidé de couper la montagne pour créer une route.
Tout le monde connaît le fameux proverbe : déplacer une montagne par amour. Mais personne ne l’avait réalisé de manière littérale. Personne, sauf Dashrath Manjhi. Cet Indien du village isolé de Gehlaur, en pleine région montagneuse de Bihar a entrepris en 1960 de déplacer tout un pan de montagne. La raison ? Sa femme gravement malade, ne peut pas recevoir les soins nécessaires d’un médecin et meurt rapidement. Et pour cause, pour atteindre le village, il faut réaliser un détour à pied de 80 kilomètres. C’est donc pour soulager sa peine, et pour que personne ne vive la même chose que lui que Dashrath Manjhi s’est mis en tête un projet fou, déplacer une montagne entière.
Un marteau, un burin et 22 ans de travail
Armé d’un simple marteau et d’un burin, l’Indien a mis 22 ans, seul, à aménager une route à travers la montagne. Au final il aura percé une simple route de 300 mètres de long pour 6 de large dans l’un des pans de la montagne. Ainsi, il a pu ouvrir un accès qui a fait gagner du temps à tous les villageois. Ouvrant l’accès à la ville la plus proche pour s’approvisionner, la distance est passée de 80 km à seulement 15 grâce à son courage. Les habitants ont donc pu accéder aux hôpitaux et aux écoles avec plus de facilité.
Tout un pays lui dit merci
Mais Dashrath Manjhi n’a pas pu en profiter longtemps. Mort en 2007, il a cependant été reconnu comme il se doit par le gouvernement comme un bienfaiteur du pays. Il a même eu le droit d’obtenir une cérémonie officielle pour son exploit incroyable. Et en 2012, l’acteur Aamir Khan lui fait un dernier honneur. Il décide de relater l’histoire de Dashrath Manjhi dans son émission télévisée Satyamev Jayate. Un histoire qui a ému beaucoup de monde dans son pays, si bien qu’un film réalisé par un des plus célèbres réalisateurs indien, Ketan Mehta, devait sortir en 2014. Mais aujourd’hui, le 03 août 2015, le film n’est pas encore sorti… mais bon, pas de quoi en faire une montagne !